JUILLET 2024 (Olympiade culturelle)


Yann MADÉ

Résidence 13 au 21 juillet
Auteur de bandes dessinées

« Je suis allé comme un naufragé sur les rives de Tholon… on venait de vivre un tsunami, même si il était politique, et je m’imaginait dans un Tétrodon Calypso, entre le commandant Cousteau et temps X, réfugié en résidence peu surveillée.

Comme échoué, venu du monde d’avant…

J’ai contemplé la Sainte Victoire de mes rives de l’Etang changer comme si j’étais Cezanne, (ou Domerg)… et j’ai vu les couleurs changer sans jamais les saisir.

J’ai imaginé le village des fadas qui vivait à côté de moi en ethnologue, comme une tribu qui tentait de se réorganiser après la tempête…

j’ai dessiné, rempli un carnet, comme un carnet ce voyage…

Et oublié durant cette semaine que je n’avais que traversé le canal… et a Jonquière.

Il faut s’en raconter bien des histoires, pour regarder avec un autre oeil ce qu’on ne regarde plus au jour le jour.

Le Tetrodon a été un superbe spot pour regarder le monde autrement…

Avant de le reconstruire,

Voici quelques bout de bulles dessinées »

Carnet des croquis de Yann Madé saisi lors de sa résidence en juillet 2024

Bande dessinée de Yann Madé créée à l’issu de sa résidence au Tétrodon et relatant une histoire qui s’inscrit dans les festivité des Fadas du Monde 2024 sur la base de voile de Martigues


Bio de Yann MADÉ sur le site de La Marelle Marseille


Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout Fanny Taillandier homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon variantes Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

SEPTEMBRE 2023 et JUIN 2024 (Cycle Du marais à l’acier…et après?)


Sibylle DUBOC
Résidence 29 Juin au 8 juillet 2024

Paysage archéo-géologique de l’Étang de Berre

Démarche

Le travail que j’ai réalisé début juin dans le Tétrodon fait suite à ma recherche de 2023 où j’avais “étudié” le paysage de l’étang dans sa dimension archéo-géologique. Mon travail avait consisté à relever sur les sites archéologiques (Oppidum d’Escourillon, site de Tholon) ce qui constituait la matérialité du paysage. Je souhaitais trouver une manière de le définir sous un prisme hylémorphique, soit dans le rapport que ses matières entretiennent avec ses formes. Les créations qui en ont découlé mélangeaient le naturel avec l’artificiel, l’organique avec le pétrochimique. C’était une exploration du lien entre la géologie et la trace archéologique qui interrogeait la présence ou non de stigmates de l’homme sur le paysage dans sa dimension visible (cyanotypes des complexes industriels) et invisible (microscope), et mettant en exergue des échantillons notamment de pierres de remblai en forme de silex, qui brouillaient les frontière du paysage anthropique, entre présent et passé.

Le résultat était donc une composition d’éléments hétéroclites : il y avait un échantillon (une matière), une microphotographie et un paysage graphique (cyanotype). Ils étaient assemblés pour des rapports plastiques et visuels, dépourvus de rigueur scientifique, mais dont la mise en page les faisaient ressembler à des planches d’étude de naturaliste.

Pour cette nouvelle année, j’ai souhaité poursuivre ma recherche, en partant des résultats de ma résidence précédente, afin de questionner ce que ces représentations de pollution ou de nature font à notre esprit, comment elles façonnent notre imaginaire et déterminent notre rapport à l’espace et au temps.

Cette recherche m’a donc amenée à fabriquer un objet archéologique imaginaire, mais qui dévoile un paysage anthropique réel.

Une carte composite des pipelines d’hydrocarbures des communes autour de l’Étang de Berre.

Chaque tomette est une sculpture qui renvoie à une réalité industrielle, les pipelines sont issus de données urbanistiques réelles, mais leur assemblage crée une nouvelle cartographie imaginaire.

Ces données sont récoltées dans des rapports publiés par les collectivités, notamment le département des Bouches du Rhône et la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), mais aussi par Géosel, société française spécialisée dans le stockage souterrain d’hydrocarbures.  

Processus :

Modelage d’argile blanche auto-durcissante. Ponçage.

Les communes :

  • Fos-sur-Mer
  • Martigues
  • Saint Chamas
  • Istres
  • Fos-sur-Mer x2
  • Marignane
  • Berre l’Étang
  • Chateauneuf-les-Martigues
  • Saint Mitre les Remparts
  • Port-de-Bouc

Résultat :

On retrouve comme dans ma résidence précédente le rapport au composite, à savoir des pièces individuelles qui existent à la fois de manière singulière mais aussi en assemblage avec d’autres. Chaque tomette est une commune de l’Étang de Berre à part entière, mais elle peuvent s’assembler pour former une nouvelle cartographie.

Cette pièce cherche à créer un rapport entre le sol et le souterrain. L’idée est d’imaginer un sol qui nous cartographie ce qui se cache sous lui, ce qui est enterré sous sa surface.

Puisque le sol c’est ce sur quoi on marche, c’est une temporalité qui appartient au présent, tandis que le souterrain appartient au passé. Il enfouit les temps antérieurs, particulièrement dans ces terres longtemps occupées par des civilisations aujourd’hui disparues, à savoir les peuples salyens (dits gaulois) puis les romains.

L’archéologie est une science humaine qui part du postulat que ce qui est sous terre contient les vérités du passé, et que les faire ressurgir ainsi par la fouille permet de déterrer l’histoire de nos sociétés humaines.

Là ce ne sont pas des objets archéologiques qui se cachent sous terre, mais les rouages de notre système industriel actuel. Cette démarche permet de renvoyer l’industrialisation de l’Etang de Berre comme étant un objet à analyser scientifiquement sous un prisme archéologique. C’est-à-dire, comme élément qui nous permet d’analyser non pas une civilisation disparue, mais bien notre monde contemporain. C’est en quelque sorte la suggestion d’une archéologie du présent.

La forme de la tomette elle-même renvoie à l’histoire du territoire provençal, sachant que si elle existait déjà dans les intérieurs provençaux bourgeois au XVIIe, c’est l’industrialisation qui a réduit son coût de fabrication, entraînant au XIXe d’essor de la tomette, c’est donc aussi un objet qui est lié à l’histoire de notre société industrielle.

Enfin, le fait de cartographier un réseau souterrain permet de remonter à la surface ce qui est invisible, de faire surgir une nouvelle manière d’appréhender et de penser son territoire. On peut identifier les zones industrielles comme étant très localisées géographiquement (La Mède, les usines du Fos et de Berre l’Etang sont très visibles) lorsqu’elles ne sont que la partie émergée d’un vaste iceberg qui s’étend sous nos pieds sur toutes les communes autour de l’Étang.

Puisque je me suis intéressée au rapport matériel du paysage, puis à son souterrain, sous des prismes qui mélangeaient réalité industrielle et imaginaire composite, j’aimerais que cette recherche puisse trouver une postérité dans l’évolution de son rapport à l’imaginaire collectif. En effet, cette évolution se situerait dans l’approfondissement de la dualité entre la pollution de l’environnement par l’activité industrielle et, disons, la contamination collective de nos esprits imaginatifs, afin d’inventer une archéologique non plus du présent, mais du futur. Donc peut-être quelque chose qui tirerait encore plus les ficelles de la fiction ou de la narration.

Mais ce sera pour une nouvelle aventure, en attendant je vous remercie pour votre écoute attentive, n’hésitez pas à regarder les tomettes de pipelines (qui sont où ?), et je reste disponible si vous avez la moindre question.


Résidence 18 au 29 septembre 2023

“Les fossiles pétro-chimiques du site d’Étang de Berre une archéologie à rebours”


Relevés au microscope de matières de la zone autour du site du Tholon mélangés avec des vues aériennes de la zone de l’Etang de Berre, images finales tirées à l’argentique dans le Tétrodon.
Le Tétrodon devient alors le laboratoire d’apparition des images réalisées durant la résidence. Une restitution de ces recherches se propose d’être exposée, constituée d’un mélange de photographies qui mettront en exergue la pollution chimique des eaux et du sol, ainsi que ses répercussions sur l’écosystème local.

Les outils de Sibylle, ordinateur, microscope mobile,
cuvette révélateur, pinceau et calques.
Intervention de Sibylle DUBOC lors de la Tête du Tétrodon le 14 octobre

Sibylle DUBOC est une artiste plasticienne diplômée en 2018 d’un Master pratique et théorie des arts-plastiques de l’Université ALLSH d’Aix-Marseille. Sa pratique mélange expérimentations photographiques et sculpture, elle travaille sur le lien entre l’image virtuelle, l’archéologie et l’Anthropocène. Elle mène depuis plusieurs années un projet autour des Fossiles photographiques dont la démarche s’appuie sur une fabrication artisanale des images à partir de photographies numériques, nous conduisant à reconsidérer notre rapport au visible et à notre perception spatio-temporelle du monde sensible.
Elle a réalisé sa première exposition personnelle à la galerie Catherine Bastide Projects en septembre 2019 et a participé à de nombreuses expositions collectives à Marseille et dans sa métropole.



Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout Fanny Taillandier homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon variantes Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

AVRIL 2024 (Cycle Homelab)


Nicolas MÉMAIN

Courts extraits de la balade ‘improvisée’ de Nicolas autour du Tétrodon 2024


Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout Fanny Taillandier homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon variantes Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

JUILLET 2023 et 2024 (Cycle Homelab)


2024 Pauliina SALMINEN

Pendant cette deuxième résidence, j’ai travaillé sur deux projets. 

D’abord, j’ai finalisé une recherche commencée l’année dernière sur l’observation du paysage à travers des gouttes d’eau. J’ai réalisé des prises de vue du paysage ainsi déformé et multiplie. et j’ai conçu un dispositif de monstration pour le projet. 

Ensuite, j’ai mené un travail autour des algues vertes, très présentes sur le lieu. J’ai voulu rentrer en dialogue avec ses plantes malfamées dans leur état naturelle, avant qu’elles se transforment en déchets toxiques sur la plage. Le les ai abordées en les photographiant, les touchant, les utilisant comme matériau. J’ai collaboré sur une journée avec la danseuse chorégraphe Scheherazade Zambrano pour expérimenter des gestes en interaction avec les algues vivantes. Une série photo et un travail vidéo (en cours) sont nés de cette expérience.

– Gouttes (aboutissement du projet commencé en 2023) –

– Algues verte –

Je fais surface – La vidéo


2023 Pauliina SALMINEN + Collectif deux bis / Déclencheur

La résidence de Pauliina SALMINEN, artiste vidéaste vient s’inscrire dans la démarche d’un collectif de photographes et vidéastes réunis autour de la notion photographique du mot ‘déclencheur’.
Dans ce cadre la vidéaste développe des expériences prometteuses qu’elle développe dans un rapport frontal au paysage vu depuis le Tétrodon.

Projet : Explorations micro-archéologiques
Soudain, le son du déclencheur nous surprend, un petit bruit indique la pression sur le bouton de l’appareil, l’acte photographique a eu lieu. Le déclencheur, bouton qui crée un instant mécanique intermédiaire, relie ce que l’on observe à ce que l’on enregistre. Le travail artistique est un travail de longue haleine, ponctué par des micros moments de plaisir lorsque une recherche bascule vers une œuvre. Le déclencheur est une forme matérielle (bouton), un dispositif qui déclenche un mécanisme. Il peut aussi être un temps intermédiaire ou un lien de passage, tout comme une impulsion. Ce projet, sous la coordination du collectif DEUX bis, réunit cinq artistes du territoire marseillais avec des écritures photographiques plurielles qui mêlent vidéos, installations et œuvres participatives autour de cette notion commune. Le projet est évolutif et se développe autour d’échanges et d’expérimentations. Après une première exposition à la galerie Territoires Partagées à Marseille en 2022 le groupe à réalisé une résidence avec une restitution et table ronde à Dos Mares. Un séjour en Tunisie et des rencontres avec des artistes et étudiants d’art locaux aura lieu au printemps 2023, dans le but d’élargir le projet vers un volet international.
Le groupe souhaite réaliser un temps de travail au Tétrodon en été 2023 (pas nécessaire de loger tous les artistes) afin de réfléchir sur les convergences des démarches individuelles de chacun et de développer la suite du projet.
Porteur de Projet : Image Clé. Avec le soutien de la Région Sud, la Ville de Marseille et l’Institut Français.
Artistes Driss Aroussi, Patricia Boucharlat, Fleur Descaillot, Mohammed Laouli, Pauliina Salminen

Déclencheur 1 ©Pauliina Salminen


Promenades PCPI 2024


Départ d’Istres pour remonter sur la colline Mt Saint Étienne, une balade en partie dans la nuit avec une pleine lune qui devait nous accompagner tout au long du chemin.



Quand viendra le printemps ?

De la gare de La Couronne – Caro à celle de Martigues – Lavera.

Crédits Photos : C.Galatry – S.Mariat – Dessins : S.Mariat

Promenade en deux temps. La première partie qu’on pourrait désigner par ‘les Antiques’ nous donne à voir un aperçu des carrières du IIe siècle AV J.C jusqu’au IIIe siècle de notre aire. Celle que nous visitons, Les Auffans ouverte elle aussi au IIe siècle AV J.C jusqu’au XIXe siècle. En 1951 une entreprise effectue un relevé des pierres enlevées pour la restauration du Vieux port de Marseille. Cette dernière carrière encore active jusqu’en 2009 et destinée depuis le 19eme siècle à la restauration du patrimoine marseillais.

Nous montons toujours après cette pause au milieu de cette carrière des Auffans, en traversant une garrigue assez dense et quelques épineux ou cactus échappés des jardins pour arriver sur les premières traces de la seconde guerre mondiale et ses batteries de l’armée allemande. Casemates reste essentiellement le béton et ses coffrages encore parfois intactes 80 après leur construction. Évocation du livre de Paul Virillio.

Jouir du paysage maritime embrassant toute la côte bleue jusqu’à l’embouchure du Rhône c’est aussi jusqu’au XIIXe siècle contrôler et communiquer tout mouvement maritime à l’aide d’un système de fumées et feux (la nuit) côtier entretenus permettant une circulation des signaux depuis la côte Ligure jusqu’aux côtes Catalanes. Les Farots.

Gagner le vallons de Cavalas puis descendre celui de la Crotte pour passer sous la voie de chemin de fer et déboucher dans le hameau Les Cléments qui jouxte la centrale thermique de Ponteau.

Sommet du Gros Mourre et sa table d’orientation. Fin de la promenade avant de reprendre le train à la gare de Martigues – Lavera.

Depuis le sommet du Gros Mourre et sa table d’orientation en carrelages peint,une des vues les plus saisissantes du chenal de Caronte de son extrémité ouest, Port de Bouc à son raccordement à l’Étang de Berre à l’est.


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Promenades PCPI 2023

Golfe de Fos-sur-Mer septembre 2011 ©C.Galatry

Anniversaire 2013 – 2023

En cette année 2023, l’association souhaitait célébrer ses dix années de balades publiques d’est en ouest depuis les rives de l’Étang de Berre jusqu’à Port-Saint-Louis-du-Rhône en passant au nord par Istres, St Chamas ou St Martin de Crau.
En marchant et revenant sur certaines de nos premières balades.
Aussi d’avril à novembre, nous avons partagé une série de six promenades, en compagnie sur chacune d’elles de connaisseurs.
Et emmenées par des artistes marcheurs en résidence au Tétrodon de Martigues à partir de mai prochain.

L’association reçoit un budget limité pour les résidences Tétrodon, nous sollicitons donc une participation de chacun pour ce cycle 2023.
Vous pouvez toujours souscrire (voir ci-dessous) à l’ensemble des promenades 2024 dès maintenant.

Toutes nos promenades sont à retrouver en détail sur notre blog : Sauf…(territoires)

Les Ressources du Paysage – 4 novembre

La promenade conçue par Fabrice FRIGOUT* après quelques jours d’explorations depuis le Tétrodon, offre un parcours littoral, entre le Jardin archéologique de Tholon, au sud du Tétrodon et du Cercle de Voile, et les reliefs boisés de Saint-Mitre.

Les participants appréhendent le paysage grâce aux outils du paysagiste : l’arpentage, la mesure, le relevé, le dessin…  de chercher à comprendre comment le socle minéral accueille l’eau, la végétation, quelles libertés de circuler ou d’habiter sont laissées aux humains comme aux éléments naturels. Promenade en boucle de 12km.

*Fabrice FRIGOUT, paysagiste et concepteur de promenades urbaines


Des bassines naturelles – 1er octobre

En marchant à partir de la gare de Fos-sur-Mer, avec Mar DEL CORSO*, nous avons suivie une ligne de crête offrant des vues prolongées de part et d’autre des étangs fosséens, permettant de comprendre cet environnement travaillé depuis des temps anciens par différents climats. Comment ces ‘bassines’ naturelles sont utilisé par l’industrie environnante et jouent-elles le rôle de zones humides. Nous terminerons cette balade à la gare de Rassuen. Promenade de 11km.

*Marc DEL CORSO, est géologue, et Conservateur du patrimoine à la Métropole marseillaise.


Rassuen – Ancien Salin. Histoire d’un étang… – 17 septembre

L’histoire de ce salin est complétement lié à celle de l’usine du même nom qui le borde. Abandonné depuis longtemps, il est aussi lié aux étangs de Lavalduc et d’Engrenier. Pourquoi et comment ce petit bassin artificiel est devenu un espace de plus en plus ‘naturel’, contribuant à en faire une zone humide, maintenant menacé par la sécheresse. Cette balade offre un avant à la proposition de Marc Del Corso sur des bassines naturelles à l’ouest de l’Étang de Berre. Balade de 4km en boucle.


Or noir, or bleu – 24 juin

Départ vers 19h30 de la MJC de Martigues dans le quartier Jonquière en empruntant le GR13 qui s’engage vers les hauts de ce quartier en limite de la ville.

La lecture de paysages la nuit est une expérience toujours singulière, c’est ce qu’a proposé PCPI en s’installant en hauteur face à l’Étang de Berre l’est d’autant plus par effet miroir. À cette hauteur d’images, l’enjeu serait d’apprécier par inversion des valeurs ce que représente cette lagune plutôt bleue, et noire la nuit, par contraste avec notre présence humaine, nos activités, leurs lumières de villes et sites industriels, marquées par la pétrochimie. Ainsi questionner notre regard et notre écoute nocturne. Philippe AUTRIC* nous parlera de son rapport à l’or noir (le pétrole) et à l’or bleu (l’eau). Balade aller / retour de 7km

*Artiste visuel, Philippe AUTRIC, travaille depuis plusieurs années sur un projet autour de l’étang de Berre appelé SHORE (www.shore.land)

Montée sur la plaine d’Éscourillon (Images : C.Galatry)

Or noir, or bleu sur Sauf…(territoires)


En zone shanghaïée – 3 juin

Depuis la plage Olga à Port-Saint-Louis-du-Rhône, nous longeons la darse III à partir du port céréalier avant de rejoindre et traverser dans une seconde partie la partie nord du marais en amont de cette darse, et toucher la plate-forme Géodis au bord de la D268. La rue de Shanghaïe.

Selon une pratique courante sur la côte ouest américaine de la fin du XIXe au début du XXe siècle, être « shanghaïée » se disait du matelot qu’on avait suffisamment saoulé pour qu’il embarque à son insu, complétant un équipage à destination des ports d’Asie. Avec le Rond-point de l’Asie pour épicentre, longeant l’avenue de Shanghai et ses plateformes logistiques, cette dérive nous fera tituber dans la partie la plus orientale du Plan du Bourg jusqu’à la frange irrégulière de la Darse 3. Pour accompagner le philosophe Matthieu Duperrex* en ce sol incertain, il y aura les cinéastes Hélène Robert et Jeremy Perrin. Balade de 7,5km

*Matthieu Duperrex est maître de conférence en sciences humaines à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Son dernier livre s’intitule La rivière et le bulldozer (Paris, Premier Parallèle, 2022).

En zone shangaïée sur Sauf…(territoires)


Limite / sans limites péri-urbaines – 30 avril

Relier l’Étang de Berre au Golfe de Fos par les limites des villes de Martigues à Fos-sur-Mer. Comprendre les territoires à travers leurs étalements urbains

Cette traversée entre l’Étang de Berre et le Golfe de Fos nous permets de comprendre comment la ville s’organise dans ses limites et grignote peu à peu les espaces agricoles ou ‘naturels’ dans son étalement. Et comment elle distribue ou confine des espaces dédiés. Nous marchons aussi sur un projet vieux de quinze ans de contournement routier de la ville de Port de Bouc. Paysages et points de vues singuliers garantis.

Limites / sans limites sur Sauf…(territoires)


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Novembre 2023 (Cycle Du marais à l’acier…et après ?)


Fabrice FRIGOUT

de Martigues à Saint-Mitre « Les Ressources du Paysage »

Fabrice Frigout, est paysagiste et concepteur de promenades urbaines. Sa promenade proposée après quelques jours d’exploration permis de parcourir le littoral, entre le Jardin archéologique de Tholon, au sud du Tétrodon et du Cercle de Voile, vers les reliefs boisés des reliefs de Saint-Mitre.

Cette promenade proposait aux participants d’appréhender le paysage grâce aux outils du paysagiste : l’arpentage, la mesure, le relevé, le dessin… chercher à comprendre comment le socle minéral accueille l’eau, la végétation, quelles libertés de circuler ou d’habiter sont laissées aux humains comme aux éléments naturels. Une promenade d’une douzaine de kilomètre aller / retour.

Du Tétrodon jusqu’à Loubière (Saint Mitre les Ramparts) aller retour
Image : C.Galatry 2023


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Octobre 2ème partie (Cycle Homelab)


Nicolas MÉMAIN

Résidence 2 au 9 octobre
Résidence d’écriture (suite de 2021) et de marche pour une balade chanté
lors de la Fête du Tétrodon le 14 octobre

L’écriture d’une opérette en vue d’être chanté lors de la Fête du Tétrodon

Nicolas MÉMAIN, artiste marcheur, urbaniste rigolo. Habite Marseille.

AOÛT 2023 (Cycle Du marais à l’acier…et après ?)

Virginie ROCHETTI

Résidence du 31 août au 10 septembre

Nourrir, nettoyer, habiter

Je m’intéresse depuis longtemps aux endroits portants, par leur géographie particulière, les stigmates du déséquilibre que nous avons instauré dans les écosystèmes. Dans ces lieux où se confrontent souvent des milieux naturels spectaculaires, des industries phénoménales, et la vie humaine dans toutes ses dimensions, je cherche les prémices et les signes de reconstruction d’une relation apaisée des humains avec leur habitat.
L’étang de Berre, la Crau (seule steppe d’Europe occidentale), les paysages de mon enfance, sont au cœur de mes préoccupations en tant qu’artiste attachée à rendre visibles et sensibles ces problématiques.
Je souhaite initier un travail de recensement des petites plantes présentes dans les interstices de la cité, entre les bords de l’étang et les bords des routes, créer un herbier d’échantillons et de dessins, géolocalisés, comme stations d’un cheminement possible sur les traces du sauvage du cœur même de la ville et jusque dans la Crau, passant de l’humide au sec, de l’urbain au campagnard, de l’étang aux canaux.

Virginie ROCHETTI est diplômée de l’ENSAD de Paris, et formée dans l’atelier de Richard Peduzzi pendant 4 ans, j’ai, en tant que scénographe toujours mélangé les techniques au sein de créations de groupes pour parler du monde, de nos relations les uns avec les autres, avec les autres vivants. De la vidéo à l’installation scénique, j’ai travaillé pendant 15 ans avec Jacques Rebotier dans la compagnie voQue à créer des spectacles/liens, des mélanges improbables entre musique, poésie, cirque, danse, participation du public, visites bizarres et lieux étonnants (catacombes de Paris, dessous du pont Louis Philippe, petite ceinture, Flèche d’Or, la Ferme du bonheur de Nanterre, mais aussi au Théâtre National de Strasbourg, au Théâtre des Amandiers de Nanterre, au Théâtre National de Chaillot, à l’IRCAM, au Centre Pompidou de Paris, à la Friche de la Belle de Mai, au TGP de Saint Denis, à la Chartreuse de Villeneuve les Avignons etc…) Ce travail de spectacle/visites s’accompagnait toujours de rencontres, d’ateliers, de partage avec les différents publics. […] Du mapping/VJing vidéo à la broderie numérique et aux installations plastiques, mes pratiques sont aussi diverses que mes curiosités et que le monde multiple qui m’entoure. Les thèmes climatiques et les nouveaux paradigmes du vivant liés à une forte conscience des enjeux sociaux tels que pensés entre autres par Donna Haraway, Bernard Stiegler ou Vinciane Desprets sont au centre des mes projets.



Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout Fanny Taillandier homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon variantes Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

AOÛT 2023 (Cycle Homelab)


Émilie ALLAIS

Résidence 19 août au 17 septembre

Disparition(s)

Le fantasme de disparaître serait très fréquent, le passage à l’acte s’expliquerait selon certains psychanalystes par la chute de l’idéal du moi, d’autres pensent que ce serait lié à la difficulté à établir la bonne distance avec les autres. Par ailleurs, la loi est formelle : tout majeur est libre d’aller et venir à sa guise, et, s’il le souhaite, de rompre radicalement avec ses proches. On l’appelle le droit à l’oubli. Chaque année, en France, des milliers de personnes disparaissent volontairement pour renaître sous une autre identité. Au Japon, ce phénomène massif concerne jusqu’à cent mille personnes par an. On les appelle les évaporés. Des entreprises se sont même développées pour organiser, en toute conscience, cette escapade très souvent nocturne qui porte le nom de ‘Yonige. How to Disappear Completely and Never Be Found’, son versant américain, fait référence au titre d’un guide écrit par Doug Richmond, en1985, qui recèle de nombreux conseils pour planifier sa propre disparition. On dit des anciens disparus qu’un jour ils ont éprouvé le besoin irrépressible de partir, un acte ni réfléchi ni prémédité, qu’ils agissent sous le coup de la pulsion, qui annihile la réflexion. Soudain, ils ne vivent plus que dans l’instant présent, ce qui rend le passage à l’acte possible. Ils n’ont alors que cette solution : s’échapper.

©Émilie ALLAIS 2023

« Emilie Allais fabrique des images dont l’aura semble provenir de ce temps-là, d’une sorte d’antériorité définitive. Ses séquences photographiques, dont le substrat documentaire est issu du jeu des enfants entre eux, capturent cette part de fiction qui hante le moindre geste enfantin pris dans le faisceau du jeu. Elle creuse le sillon du conte, non comme narration mais comme point de vue. Elle regarde avec les yeux du conte. » Boris Nicot, octobre 2019



Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout Fanny Taillandier homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon variantes Virginie Rochetti Yann Madé ZIF