Le fantasme de disparaître serait très fréquent, le passage à l’acte s’expliquerait selon certains psychanalystes par la chute de l’idéal du moi, d’autres pensent que ce serait lié à la difficulté à établir la bonne distance avec les autres. Par ailleurs, la loi est formelle : tout majeur est libre d’aller et venir à sa guise, et, s’il le souhaite, de rompre radicalement avec ses proches. On l’appelle le droit à l’oubli. Chaque année, en France, des milliers de personnes disparaissent volontairement pour renaître sous une autre identité. Au Japon, ce phénomène massif concerne jusqu’à cent mille personnes par an. On les appelle les évaporés. Des entreprises se sont même développées pour organiser, en toute conscience, cette escapade très souvent nocturne qui porte le nom de ‘Yonige. How to Disappear Completely and Never Be Found’, son versant américain, fait référence au titre d’un guide écrit par Doug Richmond, en1985, qui recèle de nombreux conseils pour planifier sa propre disparition. On dit des anciens disparus qu’un jour ils ont éprouvé le besoin irrépressible de partir, un acte ni réfléchi ni prémédité, qu’ils agissent sous le coup de la pulsion, qui annihile la réflexion. Soudain, ils ne vivent plus que dans l’instant présent, ce qui rend le passage à l’acte possible. Ils n’ont alors que cette solution : s’échapper.
Ce court film sensoriel réalisé sur le littoral de l’Étang de Berre lors d’une résidence au Tétrodon de Martigues s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche post-doctorale en anthropologie audio-visuelle intitulé : « ECOS : Observation sensible des paysages pollués ». ECOS est un projet de la Fabrique des écritures ethnographiques (CNRS / CNE) et vise à étudier les interactions sociales et les pressions entre les humains et les autres mondes vivants dans un environnement pollué et affecté par le changement climatique. L’invitation de l’Association par ce passage, infranchi à faire une résidence artistique/travail de terrain au Tétrodon au bord de l’Étang de Berre a été ma première rencontre avec le territoire. Au cours de 3 résidences d’une semaine, j’ai eu l’occasion d’enregistrer des sons et des images du paysage en perpétuelle transformation de l’Étang ainsi que de ses usages par les humains et les non-humains. Liaisons lagunaires représente une forme de carnet de notes qui donne une trace de cette expérience.
Le travail de terrain, les tournages, les enregistrements, les interviews, les photographies et le montage se poursuit et intègre de nombreux autres aspects et rencontres avec le territoire et ses habitants. Au cours des deux prochaines années, le projet de recherche ECOS explorera une approche multimodale des perceptions des populations affectées par ces contextes de perturbations environnementales visibles ou invisibles.
Une vidéo de 2mn, de Jeff SILVA 2023
Différents liens sur le travail actuel de Jeff SILVA :
Aurore SALOMON Projet : Paysages, le jour et la nuit, sur les bords de l’Étang de Berre et dans le Tétrodon Résidence : Tétrodon (Martigues) Aurore SALOMON artiste plasticienne, peintre. (Le Monêtier les Bains)
Nina ALMBERG Projet : Écriture d’une histoire Résidence : La MARELLE + Tétrodon (Martigues) Nina ALMBERG, autrice. (Bretagne)
Par ce projet d’écriture, Nina Almberg retrace un épisode de l’histoire de Mario Marret. Militant anarchiste, résistant, explorateur, engagé dans tous les combats de son époque, qui décide de construire, chez lui, à Rustrel, le bateau de la liberté.
Stefan EICHHORN Projet : Démarrage d’une étude sur une couverture / protection ombrière du Tétrodon Résidence : Tétrodon (Martigues) Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseill
Restitution en octobre lors des journées de l’architecture
Nicolas MÉMAIN Projet : Écriture d’une opérette dans le Tétrodon Résidence : Tétrodon (Martigues) Nicolas MÉMAIN, marcheur, et montreur d’ours en béton. (Marseille)
Écriture d’une opérette chanté par l’artiste lors d’une promenade autour du Tétrodon avec le public. L’artiste conçoit cette opérette à partir des différents éléments et détails de la vie quotidienne vécu dans le Tétrodon et aux alentours de celui-ci. Lire ici
Jeff SILVA Projet : Écriture d’un projet de film Résidence : Tétrodon (Martigues) Jeff SILVA, artiste plasticien. (Marseille)
Écriture d’un projet de film sur la mémoire sensorielle des habitants de Martigues et de la ZIF. Cette première résidence va permettre à l’artiste de solliciter une une seconde résidence de réalisation en 2022.
Stefan EICHHORN Projet : Comment bien dormir dans le Tétrodon Résidence : Tétrodon (Martigues) Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille)
Stefan Eichhorn projette l’agrandissement de l’aménagement intérieur, par une création/extension des couchettes. Il va expérimenter dans l’esprit de l’architecte Annie Tribel, en respectant la simplicité originelle de l’intérieur du Tétrodon et tout en s’inspirant de l’architecture de science-fiction fictive. Les interventions consisteront principalement en tissu et en mousse. Suite …
MAI – DECEMBRE (Cycle ‘Du marais à l’acier…et après?)
Patrycja PLICH, Souad MANI, Romain PAPION, Christophe GALATRY, Philippe AUTRIC Projet : Plastigo Résidences : Ville de Martigues
Thème : Sur la question des sols en rapport à l’Anthropocène. Programme de recherche artistique sur deux années développé par quatre artistes dont deux artistes étrangères invitées par l’association par ce passage, infranchi en résidence dans le Tétrodon.
En cette année 2023, l’association souhaite célébrer ses dix années de balades publiques d’est en ouest depuis les rives de l’Étang de Berre jusqu’à Port-Saint-Louis-du-Rhône en passant au nord par Istres, St Chamas ou St Martin de Crau. En marchant et revenant sur certaines de nos premières balades. Aussi nous vous invitons d’avril à septembre, à partager une série de six promenades, en compagnie sur chacune d’elles de connaisseurs. Nous en proposerons aussi emmenées par des artistes marcheurs en résidence au Tétrodon de Martigues à partir de mai prochain.
L’association reçoit un budget limité pour les résidences Tétrodon, nous sollicitons donc une participation de chacun pour ce cycle 2023. Vous pouvez dès maintenant souscrire (voir ci-dessous) à l’ensemble des promenades, ou vous inscrire pour chacune d’entre elles en suivant leur calendrier.
Inscriptions ouvertes (contribution de 10€ la promenade, sauf si vous avez souscris au forfait pour l’ensemble des promenades). Pour la promenade ArcelorMittal ou nous attendons l’autorisation.
Limite / sans limites péri-urbaines Martigues – Gare de Fos Avec Christophe GALATRY, photographe Dimanche 30 Avril
Gare de Vitrolles à gare de Rognac Avec Xavier MOIROUX, économiste à l’AGAM Dimanche 21 Mai
Près de 30 ans après les premiers projets de sentiers longeant les bords de l’Étang de Berre, il est toujours impossible sur plusieurs des communes le bordant, de circuler à pieds ou en vélo dans une continuité de passage. C’est afin d’éprouver cette difficulté et d’en souligner la déficience que nous vous proposons de partager en groupe ce parcours dans un moment estival. 9,7 km.
Zones humides et géomorphologie entre les étangs d’Engrenier et Pourra
Avec Marc DEL CORSO, géologue, responsable environnement à la Métropole marseillaise
En marchant à partir de la gare de Fos-sur-Mer, nous suivrons une ligne de crête permettant des vues prolongées de part et d’autre des étangs fosséens. Comment ces ‘bassines’ naturelles sont utilisé par l’industrie environnante. Nous terminerons à la gare de Rassuen. Longueur de la promenade : 11km.
Qu’est ce qu’un terril ou plus exactement un crassier, quand ce ne sont pas des résidus lié à l’extraction (comme dans le cas du charbon) mais à la fabrication de l’acier ? Quel est le projet, dans le cadre de cette entreprise sidérurgique mondiale, afin de traiter ses résidus issus de l’acier ? Un peu plus de 7 km.
Nina Almberg est autrice et réalisatrice de documentaires pour la radio, en particulier pour Arte Radio, la RTS et France Culture. Elle a également écrit une série de fictions pour Arte Radio, Per comme personne (2019) ainsi que deux récits publiés aux éditions Hors d’atteinte : La Dernière Amazone (2021) et Pour Suzanne (2023). En avril 2023 paraîtra une bande dessinée retraçant la vie de Mario Marret, en attendant, dans les prochaines années, un livre sur ce fameux bateau de la liberté. Elle anime également des ateliers d’initiation au son et à la radio auprès de publics jeunes.
Par ce projet d’écriture, Nina Almberg retrace un épisode de l’histoire de Mario Marret. Militant anarchiste, résistant, explorateur, engagé dans tous les combats de son époque, qui décide de construire, chez lui, à Rustrel, le bateau de la liberté. Ce bateau infirmerie était censé partir en Guinée-Bissau, dont les habitants luttent pour l’indépendance de leur pays. Or, une fois la construction du bateau terminée, nous sommes en 1972, l’indépendance est sur le point d’être gagnée, et Mario ne sait même pas si le bateau pourra flotter.
Intervention publique de Nina Almberg lors de son invitation à la Médiathèque Louis Aragon de Martigues.
Aurore SALOMON est notre première artiste à venir inscrire un début de corpus sur la vie au quotidien dans cet objet mobile et modulaire. Elle a choisi de remplir un carnet fait de différents dessins et aquarelles posant des moments de sa vie à bord et d’instants saisis en compagnie d’invités. L’artiste saisi aussi les lumières du matin sur la ligne d’horizon de l’Étang de Berre en quelques aquarelles.
« La lumière fait l’image, dans le sens de la reproductibilité qu’autorise la lithographie ; images du barrage, des ciels, des façades. Elle est d’autant plus vibrante que la technique lithographique engendre, par les défauts de calages, des effets optiques puissant. Ceux-là mêmes qui furent exploités par les impressionnistes, les pointillistes et les alchimistes de la photographie holographique comme Man Ray ou Raymond Hains. Brouiller l’image pour mieux la voir. » […]
La nuit, Aurore continue ses parcours et ses saisies. La lumière est autre, plus dense, épaisse dans les noirs, fébrile dans les ombres. Saisir la nuit, peut-être les ténèbres, évoque les travaux d’Odilon Redon. Ici, le symbolisme ne se figure pas dans la représentation humaine ou animale, mais dessine un possible récit onirique. Aurore évoque une présence dans la simple et si prégnante possibilité, que le spectateur a de construire un récit porté, entres autres, par les rendus graphiques. »
Christian Garcelon, 2020 Christian Garcelon est historien de l’art, commissaire. Il enseigne à l’université et dans les écoles supérieures d’art.
Toutes nos promenades sont à retrouver sur notre blog : Sauf…(territoires)
Or noir, or bleu – 24 juin
Départ vers 19h30 de la MJC de Martigues dans le quartier Jonquière en empruntant le GR13 qui s’engage vers les hauts de ce quartier en limite de la ville.
La lecture de paysages la nuit est une expérience toujours singulière, celle que nous vous proposons en s’installant en hauteur face à l’Étang de Berre l’est d’autant plus par effet miroir. À cette hauteur d’images, l’enjeu serait d’apprécier par inversion des valeurs ce que représente cette lagune plutôt bleue, et noire la nuit, par contraste avec notre présence humaine, nos activités, leurs lumières de villes et sites industriels, marquées par la pétrochimie. Ainsi questionner notre regard et notre écoute nocturne. Philippe AUTRIC* nous parlera de son rapport à l’or noir (le pétrole) et à l’or bleu (l’eau).
*Artiste visuel, Philippe AUTRIC, travaille depuis plusieurs années sur un projet autour de l’étang de Berre appelé SHORE (www.shore.land)
Montée sur la plaine d’Éscourillon (Images : C.Galatry)
Depuis la plage Olga à Port-Saint-Louis-du-Rhône, nous longeons la darse III à partir du port céréalier avant de rejoindre et traverser dans une seconde partie la partie nord du marais en amont de cette darse, et toucher la plate-forme Géodis au bord de la D268. La rue de Shanghaïe.
Selon une pratique courante sur la côte ouest américaine de la fin du XIXe au début du XXe siècle, être « shanghaïée » se disait du matelot qu’on avait suffisamment saoulé pour qu’il embarque à son insu, complétant un équipage à destination des ports d’Asie. Avec le Rond-point de l’Asie pour épicentre, longeant l’avenue de Shanghai et ses plateformes logistiques, cette dérive nous fera tituber dans la partie la plus orientale du Plan du Bourg jusqu’à la frange irrégulière de la Darse 3. Pour accompagner le philosophe Matthieu Duperrex en ce sol incertain, il y aura les cinéastes Hélène Robert et Jeremy Perrin.
*Matthieu Duperrex est maître de conférence en sciences humaines à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Son dernier livre s’intitule La rivière et le bulldozer (Paris, Premier Parallèle, 2022).
Relier l’Étang de Berre au Golfe de Fos par les limites des villes de Martigues à Fos-sur-Mer. Comprendre les territoires à travers leurs étalements urbains
Cette traversée entre l’Étang de Berre et le Golfe de Fos nous permets de comprendre comment la ville s’organise dans ses limites et grignote peu à peu les espaces agricoles ou ‘naturels’ dans son étalement. Et comment elle distribue ou confine des espaces dédiés. Nous marchons aussi sur un projet vieux de quinze ans de contournement routier de la ville de Port de Bouc. Paysages et points de vues singuliers garantis.
De Martigues à Fos-sur-MerDe Martigues à Fos-sur-MerDe Martigues à Fos-sur-MerDe Martigues à Fos-sur-MerDe Martigues à Fos-sur-MerDe Martigues à Fos-sur-Mer
Trek nocturne – Port Saint Louis du Rhône / Gare de Fos-sur-Mer
Juin 2020 Cette balade nous a permis de traverser différents paysages industrialo-portuaires et révéler dans la nuit ces fameuses lumières de raffineries de notre aire carbonée, dans une zone qui pourrait accueillir une circulation autre que la voiture ou le transport de marchandises. Nous avons emprunté des zones naturelles protégées, et coupé quelques voies rapides (2 à 3) avec nécessité d’être vigilant dans ces moments. Longueur du trek : au final environ 36 km . Un parcours de plus de 7 heures de marche, entrecoupé de pauses (photographiques notamment) et d’un bivouac de deux heures sous le ciel étoilé de la Crau mais avec cette nuit là un mistral assez fort et une nuit fraîche. Arrivée aux alentours de 6h30 avec un petit déjeuné pris à la boulangerie du carrefour des Valins de Fos., avant d’aller chercher les voitures avec les deux derniers km jusqu’à la gare de Fos.
Carte du GPMM Zone de la ZIF (Zone Industrielle de Fos)
Balades 2019
De Rassuen à Port-Saint-Louis
Samedi 1er juin Durant deux journées nous vous proposons de réaliser un rêve, une traversée du Golfe de Fos dans sa grande longueur. Partir des reliefs mouvementés de l’Ouest Berre au sud d’Istres depuis le GR2013, pour rejoindre la Crau en franchissant la marche de la Fanfarigoule. Puis dérouler dans nos pas les vastes étendues entre cheminées et portiques portuaires au lointain proche et la Camargue herbeuse du haut de la digue du Canal du Rhône à Fos. Découvrir le hameau abandonné du Relais. Pour enfin prendre le bac du Rhône à la lumière de fin d’après midi et rejoindre le camping de Salin de Giraud. Bac : 12€ aller-retour Camping.
Dimanche 2 juin Le lendemain reprise du bac afin de rejoindre la ville de Port Saint Louis sous un magnifique boisé le long du fleuve. Arrivée vers midi pour un pique nique festif avant de visiter cette ville au canal surdimensionnés du XIXe siècle et au quai un peu désuet du Rhône parcouru par quelques Suisses curieux de visiter le seul port qui les rattache à la mer. Enfin reprendre le car en direction de Port de Bouc et Marseille vers 16h. Pour les marseillais arrivée vers 18h30.Une première journée de longue balade + le lendemain avec un temps de trajet moindre. Prévoir pique-niques du samedi et dimanche midi. Samedi soir repas (à votre charge),et petit déjeuner offert par PCPI autour du bar du camping.
Samedi 4 mai. Une promenade de gare à gare, de Port de Bouc à Croix Sainte (Martigues) Lorsque le Golfe n’était pas encore Industrialo-portuaire… Une découverte inédite des Farots et autres mystères dans ce quotidien du Moyen- Àge, avec l’Historien Philippe RIGAUD. Nous découvrirons l’utilisation des brasiers entretenus jour et nuit de chaque points hauts, tours et collines entre Caronte et l’extrémité du Golfe de Fos… “Il faut attendre le document “fondateur” de 1302 pour reconnaitre l’existence en continu d’un système de transmissions linéaire tout au long du littoral provençal, une chaîne de signaux optiques depuis le cap de l’Espiguette en limite avec les terres royales de Languedoc jusqu’à La Turbie frontière avec le comté de Vintimille sous domination génoise.“ Pendant cette pérégrination de 8 km nous aurons le loisir de croquer les paysages en compagnie de l’Artiste plasticienne Aurore SALOMON. Pour cette balade nous vous invitons à vous munir d’un carnet de croquis ou dessins ainsi que d’un crayon.
Balades 2018
Exploration d’un dernier tronçon entre le GR2013 et Port St Louis.
Novembre 2018 PCPI fort de ses explorations depuis 2009 et ensuite à partir de 2011 en relation avec le GR2013 souhaite porter ce projet de variante en créant des partenariats participatifs et notamment avec la commune de Fos-sur-Mer.Cette hypothèse de variante s’appuie sur plusieurs éléments dont un aspect historique. En effet PCPI fait le constat de l’importance qu’avait la route côtière avant l’arrivée de la ZIP entre Fos et Port St Louis. Cette route partagée par de nombreux habitants permettait la jouissance du trait côtier et la relation à la nature ‘plus ou moins vierge’ des marais bordant ce golfe de Fos. Cette route offrait la possibilité de rejoindre aisément la plage Napoléon. Avec la création des darses cette route disparue ne peux plus renaitre en l’état, mais Il nous semble (l’association PCPI) à partir de différents constats qu’un chemin autres que les flux routiers (le train ici n’est que marchand) doit pouvoir trouver sa place, afin que marcheurs mais aussi dans le cas d’une installation plus lourde usagers à vélo, puisse rejoindre d’une part Port St Louis et sa plage Napoléon, ou avoir la possibilité de rejoindre Arles par la ViaRhôna qui chemine à travers la Camargues via Mas Thibert. Ce chemin ainsi créé deviendrait de fait Métropolitain depuis Marseille jusqu’à Arles via le GR2013 et la ViaRhôna. Il offrirait une découverte de la nature camarguaise, avec cette complexité des paysages mêlant industries et marais. Une façon aussi pour le citoyen de se ré-approprier le Golfe de Fos et son histoire récente.
Traversé de la longue zone du Marais du Coucou grâce à la ligne de pipe-lines. Crédit : Christophe Galatry
Ateliers de création artistique participatifs – Port-de-Bouc (hors promenades)
Mars – juin 2018 ‘Sueurs vapeurs’ Sur les représentations du travail dans ZIP Marseille-Golfe de Fos. Les participants seront invité à créer de petites fictions vidéos sur ce que représente le travail pour chacun d’entre eux. Nicolas TARDY écrivain et Elisabeth LEUVREY réalisatrice, animeront ces ateliers participatifs. Coordination : Bibiane TOGANDE Direction artistique : Christophe GALATRYConception : Philippe AUTRIC / SHORE Conception SHORE _ Ingénierie PCPI / SHOREProjet soutenu par IPM 2017 (Drac PACA), la Fondation Syndex et la Ville de Port de Bouc
Image, crédit : Philippe Autric
Balades 2017
Promenade dans le cadre de l’expo Sauf…(territoires) à la galerie DEUX Autour du chenal de Caronte à Martigues
Octobre 17 Nous proposons une balade à la découverte du Chenal de Caronte ’d’une rive à l’autre’, points de vues croisés. Une tranche d’histoire industrialo-portuaire centenaire, mêlé d’un rêve constantinois. Au cour de cette balade nous découvrirons ce lien entre Étang de Berre et Golfe de Fos en constant changement depuis plusieurs siècles.
Depuis la gare de Martigues, nous gravirons le Gros Mourre point culminant de la rive sud du chenal et sa table d’orientation, avant de rejoindre son point opposé sur le Campeu, en passant par le pont mobile de Martigues.
Image crédit : Christophe Galatry
#Variante 02 Fos-sur-Mer / Port-St-Louis Deuxième partie : le long du Rhône jusqu’à Port-Saint-Louis
Juin 17 À partir de l’écluse de l’Eysselle du canal du Rhône au port de Fos-sur-Mer nous raccrochons la ViaRhona jusqu’au niveau du Rhône pour ensuite longer le fleuve le long de la forêt en croisant le Mas du bois François. Nous terminons sur PSL en poussant jusqu’au bout de la darse 3 et sa magnifique vue sur le golfe. soit une petite douzaine de km
Dans le cadre de la semaine européenne du développement durable, la Médiathèque de Fos-sur-Mer organise une semaine de rencontre sur la question de l’eau dans sa biodiversité.
Juin 2017 Les Coussouls
Daniel MOUTET, et Marc DEL CORSO, responsable mission écologie à la Métropole. Charlotte ALCAZAR, chargée de mission auprès du SYMCRAU, pour le contrat de nappe.
Découverte des Coussouls de Crau Vaste plaine qui s’étend entre Arles et Fos-sur-Mer, la Crau était autrefois le lit de la Durance. Aujourd’hui, industries, vergers et troupeaux de moutons cohabitent sur ce territoire, sous lequel circule une nappe phréatique. Cette visite en autocar permettra de comprendre comment l’eau souterraine circule, d’évoquer les effets de l’industrialisation sur cette nappe et de s’interroger sur les moyens de préserver la qualité de cette eau.
Fos-sur-Mer De la Marronède au Cavaou
Avec : Thierry MOSCAT, responsable de la gestion des Salins de Fos-sur-Mer et Daniel MOUTET, militant défenseur du littoral du Golfe de Fos
Ils nous ferons partager deux milieux aquatiques proches qui sont soumis, depuis l’implantation du complexe industrialo-portuaire, à des tensions plus ou moins fortes. Dans ce contexte, comment préserver ce patrimoine marin et salin ? Comment envisager la question de l’eau dans sa biodiversité ?
Crédit : Christophe Galatry
#Variante 02 Fos / PSL exploration sud au plus près des industries Tronçon Canal du Vigueirat – Port-St-Louis
Mai 2017 À partir du canal franchi par le barrage antisel nous longeons ledit canal au niveau de la base des éoliennes en marchant sur un talus permettant une vision avec d’un côté la Camargue des Mas, de l’autre les industries du Golfe. Nous terminons sur PSL en longeant le Rhône au niveau du Bois François en empruntant la nouvelle ViaRhona afin de franchir le canal du Rhône à Fos
Sur les traces de l’ancienne route de Fos à Post-St-Louis
Avril 2017 Jeux de piste entre darses I et II avant l’arrivée du complexe industrialo-portuaire entre 1969 et 1975. Une route doublée en partie par un canal, reliait les deux villes en passant au plus près de la mer, qui traverse de vastes étendues de marais. Nous explorons les dernières traces de cette route en imaginant des paysages aujourd’hui disparus.
Pipelines et territoires. Nous partons de la gare de Croix-sainte à Martigues. Cette balade nous emmène dans sa première partie du Chenal de Caronte et la friche Verminck*. Nous démarrons notre sujet en remontant le vallon du ‘Pauvre homme’ sur ce chemin des pipe-lines issue du complexe pétro-chimique de Lavéra. Qu’est ce qu’un pipe-line ? Que transporte-il et comment peux-on l’identifier ? …Questions d’une actualité ‘brûlante’ avec pour en parler Philippe AUTRIC, économiste et artiste (projet SHORE).
Le pipe-line est un concept industriel formulé par Dmitri Mendeleïev, célèbre chimiste Russe. Dès le début il sert à transporter le pétrole et à la fin du XIXe siècle 1.800km sont déjà en exploitation et entre 1931 et 47 29.000km de réseaux sont construit aux States. Puis dans les années 60 la demande de gaz augmente et voit arriver en Europe les premiers réseaux gazoduc.
On distingue ici deux types de pipelines allant de Lavera à Fos et au delà vers le nord.Ces pipes constituent l’essentiel des canalisations de flux afin de transporter en continue et sans manipulations quotidiennes trois grandes familles de matières dont deux sont fossiles : le pétrole et le gaz. La troisième étant la saumure qui sert à gérer ce pétrole et aussi aux l’industrie carbonée des sites de Fos, Lavera ou encore de Berre l’Étang
le gaz naturel ou combustible en bleu : transporté par gazoduc
les hydrocarbures liquides (pétrole, fioul, etc) en rouge : par oléoduc
Un troisième type de pipelines est présent abondamment ici parmi ces réseaux tout autour du Golfe de Fos :
l’eau salée ou saumâtre, appelée « saumure », dans des saumoducs
Une fois atteint le haut du vallon toujours au dessus de quatre lignes de pipes, nous bifurquons complètement sur notre gauche en traversant une zone boisée.
Nous cheminons ensuite sur une ligne de crête passant d’anciens bunker de la seconde guerre mondiale puis par la chapelle Notre-Dame des Marins, avant de redescendre sur la cité des trois tours, le Tétrodon de Martigues et comment cet objet peut se relier à la première partie de notre promenade par son histoire. Enfin retour sur le centre ville.
Les détails de cette balade sur la question des pipelines dans notre blog Sauf…(territoires)
Une boucle de 12km partant du centre de Martigues jusqu’aux limites du parc de Figuerolles.
Nous renouons cette année avec plusieurs promenades Sauf…(territoires), dont quelques unes de celles-ci passeront par le Tétrodon de Martigues. Cette première balade à renouée avec des promenades faites en 2016 avec les limites nord de Martigues et ses quartiers résidentiels. Après la visite autour du Tétrodon, grande boucle dans ce parc de Figuerolles dans son côté très aménagé puis côté Étang de Berre plus nature boisée.
Tholon
Ancienne citée gallo-romaine ‘Maritima Avaticorum’, et ses traces encore visibles sur cette partie du GR3013, juste avant le Tétrodon et sa petite crique.
Aquarelle représentant la ville de Maritima Avaticorum, première cité gallo-romaine existante du 1er siècle avant J.C au IV après J.CDe habitants de Martigues lavant leur linge dans le lavoir de de la source de Tholon jusque dans les années 50′Le lavoir de la source de l’ArcVestige du bâtit de la source de l’Arc
Nous remontons la colline du parc de Figuerolles, afin d’atteindre la zone historique sud-ouest de celui-ci.
La caractéristique de ce parc se tiens dans sa partie ouest avec plusieurs petites formes architecturales construites vers 1899 par le propriétaire des lieux de l’époque, une riche famille d’industriels du nord de la France, qui outre sa maison conçut tel un chalet, réalise ces ‘folies’ dans le plus pur style ‘rocaille’ en vogue à l’époque.
Le bassin rocaille et son jet d’eau
Nous nous posons pour un pique-nique tout près de cette aire de battage, lorsque la colline et cette partie du parc étaient occupées par éleveurs et agriculteurs.
Canto Perdrix
Retour au centre ville par le péri urbain et les quartiers nord construit dans cette période des années 60′ et 70′ afin de répondre à une double migration, d’une part aux besoins en personnels et travailleurs de la croissance économique et de la toute nouvelle zone industrialo-portuaire de Fos sur Mer, et accueillir des rapatriés venu d’Algérie à la fin de la colonisation.
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