Résidences au Tétrodon de Martigues


Résidences 2025

JANVIER (Invitation du Bureau des guides)

Fanny TAILLANDIER
écrivaine, romancière (Paris)


AVRIL (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Olivier DOMERG & Brigitte PALAGGI,
écrivain poète. Photographe (Martigues).
‘BERRE AUX PETITS PIEDS’
Étang de Berre : resserrer la focale paysagère


MAI (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Marianne VILLIERE
plasticienne, performeuse (Nancy)


JUIN (Cycle Homelab)

Adrien HEINZ
plasticien, (Paris)


JUIN – JUILLET (Cycle Homelab)

Jean Gabriel LOPEZ
photographe, (Paris)


Résidences 2024

AVRIL (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Christopher ALEXANDER
Artiste – plasticienne, performeuse et poète (Marseille)
‘L’adresse poétique : êtres-humains – êtres-oiseaux en Méditerranée’


AVRIL (Cycle Homelab)

Nicolas MÉMAIN
Urbaniste gonzo, artiste marcheur (Marseille)
‘L’Opérette martéguale suite’


MAI (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Sibylle DUBOC
artiste photographe. (Marseille)
`Les fossiles pétrochimiques du site d’Étang de Berre : une archéologie à rebours` suite


JUIN (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Camille GOUJON
Réalisatrice. (Marseille)
‘Bons baisers de l’Étang de Berre’


JUILLET (Cycle Homelab)

Pauliina SALMINEN
photographe et vidéaste. (Marseille)
‘Autofocus’


JUILLET (Olympiade culturelle)

Yan MADÉ
dessinateur. (Martigues)
‘Assis sur le quai de la BD’


SEPTEMBRE (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Mike BULLOCK
artiste sonore (Boston)
‘Éphémérosphères de…’


OCTOBRE (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Olivier DOMERG & Brigitte PALAGGI,
écrivain poète. Photographe (Martigues). (Martigues)
‘BERRE AUX PETITS PIEDS’
Étang de Berre : resserrer la focale paysagère


OCTOBRE (Cycle Homelab)

Esther SALMONA
artiste poétesse, performative. (Hautes-Alpes)
‘Quant à la lumière’



Résidences 2023

NOVEMBRE (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Fabrice FRIGOUT
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Fabrice FRIGOUT, artiste marcheur, paysagiste. (Toulouse)


OCTOBRE (Cycle Homelab)

Esther SALMONA
Projet : VISER
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Esther SALMONA, artiste plasticienne, poétesse. (Manosque)


OCTOBRE (Cycle Homelab)

Nicolas MÉMAIN
Projet : Écriture d’une opérette dans le Tétrodon (suite de 2021)
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Nicolas MÉMAIN, marcheur, et montreur d’ours en béton. (Marseille)


SEPT (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Sibylle DUBOC
Projet : “Les fossiles pétro-chimiques du site d’Étang de Berre
une archéologie à rebours”
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Sibylle DUBOC photographe plasticienne. (Marseille)


AOÛT (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Virginie ROCHETTI
Projet : Nourrir, nettoyer, habiter
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Virginie ROCHETTI artiste plasticienne. (Montreuil sous Bois)


AOÛT (Cycle Homelab)

Émilie ALLAIS
Projet : Disparition(s)
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Émilie ALLAIS artiste photographe plasticienne. (Marseille)


JUILLET (Cycle Homelab)

Pauliina SALMINEN, (Collectif Deux bis)
Projet :
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Pauliina SALMINEN artiste plasticienne, vidéaste. (Marseille)


Résidences 2022

OCTOBRE (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Jeff SILVA
Projet : Réalisation d’un film
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Jeff SILVA, artiste plasticien. (Marseille)


OCTOBRE (Cycle Homelab)

Nina ALMBERG
Projet : Écriture d’une histoire
Résidence : La MARELLE + Tétrodon (Martigues)
Nina ALMBERG, autrice. (Bretagne)

Par ce projet d’écriture, Nina Almberg retrace un épisode de l’histoire de Mario Marret. Militant anarchiste, résistant, explorateur, engagé dans tous les combats de son époque, qui décide de construire, chez lui, à Rustrel, le bateau de la liberté.


SEPTEMBRE (Cycle Homelab)


Aurore SALOMON
Projet : Paysages, le jour et la nuit, sur les bords de l’Étang de Berre et dans le Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Aurore SALOMON artiste plasticienne, peintre. (Le Monêtier les Bains)


JUIN (Cycle Homelab)

Stefan EICHHORN
Projet : Démarrage d’une étude sur une couverture / protection ombrière du Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille)


JUILLET (Cycle Du marais à l’acier…et après?)

Souad MANI
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Souad MANI artiste trans-média. (Sousse).
Voir son travail ici

Dans le cadre de PLASTIGO (2020-2022 voir ci-dessous), l’artiste filme la nuit différents spots ‘critiques’ de la ZIF (zone industrielle de Fos).


Résidences 2021 :

NOVEMBRE (Cycle Homelab)

Nicolas MÉMAIN
Projet : Écriture d’une opérette dans le Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Nicolas MÉMAIN, marcheur, et montreur d’ours en béton. (Marseille)

Écriture d’une opérette chanté par l’artiste lors d’une promenade autour du Tétrodon avec le public. L’artiste conçoit cette opérette à partir des différents éléments et détails de la vie quotidienne vécu dans le Tétrodon et aux alentours de celui-ci. Lire ici


OCTOBRE (Cycle ‘Du marais à l’acier…et après?)

Jeff SILVA
Projet : Écriture d’un projet de film
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Jeff SILVA, artiste plasticien. (Marseille)

Écriture d’un projet de film sur la mémoire sensorielle des habitants de Martigues et de la ZIF. Cette première résidence va permettre à l’artiste de solliciter une une seconde résidence de réalisation en 2022.


OCTOBRE (Cycle Homelab)

Stefan EICHHORN
Projet : Comment bien dormir dans le Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille)

Stefan Eichhorn projette l’agrandissement de l’aménagement intérieur, par une création/extension des couchettes. Il va expérimenter dans l’esprit de l’architecte Annie Tribel, en respectant la simplicité originelle de l’intérieur du Tétrodon et tout en s’inspirant de l’architecture de science-fiction fictive. Les interventions consisteront principalement en tissu et en mousse.


MAI – DECEMBRE (Cycle ‘Du marais à l’acier…et après?)

Patrycja PLICH, Souad MANI, Romain PAPION,
Christophe GALATRY, Philippe AUTRIC
Projet : Plastigo
Résidences : Ville de Martigues

Thème : Sur la question des sols en rapport à l’Anthropocène.
Programme de recherche artistique sur deux années développé par quatre artistes dont deux artistes étrangères invitées par l’association par ce passage, infranchi en résidence dans le Tétrodon.


Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

SEPTEMBRE 2023 et JUIN 2024 (Cycle Du marais à l’acier…et après?)


Sibylle DUBOC
Résidence 29 Juin au 8 juillet 2024

Paysage archéo-géologique de l’Étang de Berre

Démarche

Le travail que j’ai réalisé début juin dans le Tétrodon fait suite à ma recherche de 2023 où j’avais “étudié” le paysage de l’étang dans sa dimension archéo-géologique. Mon travail avait consisté à relever sur les sites archéologiques (Oppidum d’Escourillon, site de Tholon) ce qui constituait la matérialité du paysage. Je souhaitais trouver une manière de le définir sous un prisme hylémorphique, soit dans le rapport que ses matières entretiennent avec ses formes. Les créations qui en ont découlé mélangeaient le naturel avec l’artificiel, l’organique avec le pétrochimique. C’était une exploration du lien entre la géologie et la trace archéologique qui interrogeait la présence ou non de stigmates de l’homme sur le paysage dans sa dimension visible (cyanotypes des complexes industriels) et invisible (microscope), et mettant en exergue des échantillons notamment de pierres de remblai en forme de silex, qui brouillaient les frontière du paysage anthropique, entre présent et passé.

Le résultat était donc une composition d’éléments hétéroclites : il y avait un échantillon (une matière), une microphotographie et un paysage graphique (cyanotype). Ils étaient assemblés pour des rapports plastiques et visuels, dépourvus de rigueur scientifique, mais dont la mise en page les faisaient ressembler à des planches d’étude de naturaliste.

Pour cette nouvelle année, j’ai souhaité poursuivre ma recherche, en partant des résultats de ma résidence précédente, afin de questionner ce que ces représentations de pollution ou de nature font à notre esprit, comment elles façonnent notre imaginaire et déterminent notre rapport à l’espace et au temps.

Cette recherche m’a donc amenée à fabriquer un objet archéologique imaginaire, mais qui dévoile un paysage anthropique réel.

Une carte composite des pipelines d’hydrocarbures des communes autour de l’Étang de Berre.

Chaque tomette est une sculpture qui renvoie à une réalité industrielle, les pipelines sont issus de données urbanistiques réelles, mais leur assemblage crée une nouvelle cartographie imaginaire.

Ces données sont récoltées dans des rapports publiés par les collectivités, notamment le département des Bouches du Rhône et la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), mais aussi par Géosel, société française spécialisée dans le stockage souterrain d’hydrocarbures.  

Processus :

Modelage d’argile blanche auto-durcissante. Ponçage.

Les communes :

  • Fos-sur-Mer
  • Martigues
  • Saint Chamas
  • Istres
  • Fos-sur-Mer x2
  • Marignane
  • Berre l’Étang
  • Chateauneuf-les-Martigues
  • Saint Mitre les Remparts
  • Port-de-Bouc

Résultat :

On retrouve comme dans ma résidence précédente le rapport au composite, à savoir des pièces individuelles qui existent à la fois de manière singulière mais aussi en assemblage avec d’autres. Chaque tomette est une commune de l’Étang de Berre à part entière, mais elle peuvent s’assembler pour former une nouvelle cartographie.

Cette pièce cherche à créer un rapport entre le sol et le souterrain. L’idée est d’imaginer un sol qui nous cartographie ce qui se cache sous lui, ce qui est enterré sous sa surface.

Puisque le sol c’est ce sur quoi on marche, c’est une temporalité qui appartient au présent, tandis que le souterrain appartient au passé. Il enfouit les temps antérieurs, particulièrement dans ces terres longtemps occupées par des civilisations aujourd’hui disparues, à savoir les peuples salyens (dits gaulois) puis les romains.

L’archéologie est une science humaine qui part du postulat que ce qui est sous terre contient les vérités du passé, et que les faire ressurgir ainsi par la fouille permet de déterrer l’histoire de nos sociétés humaines.

Là ce ne sont pas des objets archéologiques qui se cachent sous terre, mais les rouages de notre système industriel actuel. Cette démarche permet de renvoyer l’industrialisation de l’Etang de Berre comme étant un objet à analyser scientifiquement sous un prisme archéologique. C’est-à-dire, comme élément qui nous permet d’analyser non pas une civilisation disparue, mais bien notre monde contemporain. C’est en quelque sorte la suggestion d’une archéologie du présent.

La forme de la tomette elle-même renvoie à l’histoire du territoire provençal, sachant que si elle existait déjà dans les intérieurs provençaux bourgeois au XVIIe, c’est l’industrialisation qui a réduit son coût de fabrication, entraînant au XIXe d’essor de la tomette, c’est donc aussi un objet qui est lié à l’histoire de notre société industrielle.

Enfin, le fait de cartographier un réseau souterrain permet de remonter à la surface ce qui est invisible, de faire surgir une nouvelle manière d’appréhender et de penser son territoire. On peut identifier les zones industrielles comme étant très localisées géographiquement (La Mède, les usines du Fos et de Berre l’Etang sont très visibles) lorsqu’elles ne sont que la partie émergée d’un vaste iceberg qui s’étend sous nos pieds sur toutes les communes autour de l’Étang.

Puisque je me suis intéressée au rapport matériel du paysage, puis à son souterrain, sous des prismes qui mélangeaient réalité industrielle et imaginaire composite, j’aimerais que cette recherche puisse trouver une postérité dans l’évolution de son rapport à l’imaginaire collectif. En effet, cette évolution se situerait dans l’approfondissement de la dualité entre la pollution de l’environnement par l’activité industrielle et, disons, la contamination collective de nos esprits imaginatifs, afin d’inventer une archéologique non plus du présent, mais du futur. Donc peut-être quelque chose qui tirerait encore plus les ficelles de la fiction ou de la narration.

Mais ce sera pour une nouvelle aventure, en attendant je vous remercie pour votre écoute attentive, n’hésitez pas à regarder les tomettes de pipelines (qui sont où ?), et je reste disponible si vous avez la moindre question.


Résidence 18 au 29 septembre 2023

“Les fossiles pétro-chimiques du site d’Étang de Berre une archéologie à rebours”


Relevés au microscope de matières de la zone autour du site du Tholon mélangés avec des vues aériennes de la zone de l’Etang de Berre, images finales tirées à l’argentique dans le Tétrodon.
Le Tétrodon devient alors le laboratoire d’apparition des images réalisées durant la résidence. Une restitution de ces recherches se propose d’être exposée, constituée d’un mélange de photographies qui mettront en exergue la pollution chimique des eaux et du sol, ainsi que ses répercussions sur l’écosystème local.

Les outils de Sibylle, ordinateur, microscope mobile,
cuvette révélateur, pinceau et calques.
Intervention de Sibylle DUBOC lors de la Tête du Tétrodon le 14 octobre

Sibylle DUBOC est une artiste plasticienne diplômée en 2018 d’un Master pratique et théorie des arts-plastiques de l’Université ALLSH d’Aix-Marseille. Sa pratique mélange expérimentations photographiques et sculpture, elle travaille sur le lien entre l’image virtuelle, l’archéologie et l’Anthropocène. Elle mène depuis plusieurs années un projet autour des Fossiles photographiques dont la démarche s’appuie sur une fabrication artisanale des images à partir de photographies numériques, nous conduisant à reconsidérer notre rapport au visible et à notre perception spatio-temporelle du monde sensible.
Elle a réalisé sa première exposition personnelle à la galerie Catherine Bastide Projects en septembre 2019 et a participé à de nombreuses expositions collectives à Marseille et dans sa métropole.



Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

AOÛT 2023 (Cycle Du marais à l’acier…et après ?)

Virginie ROCHETTI

Résidence du 31 août au 10 septembre

Nourrir, nettoyer, habiter

Je m’intéresse depuis longtemps aux endroits portants, par leur géographie particulière, les stigmates du déséquilibre que nous avons instauré dans les écosystèmes. Dans ces lieux où se confrontent souvent des milieux naturels spectaculaires, des industries phénoménales, et la vie humaine dans toutes ses dimensions, je cherche les prémices et les signes de reconstruction d’une relation apaisée des humains avec leur habitat.
L’étang de Berre, la Crau (seule steppe d’Europe occidentale), les paysages de mon enfance, sont au cœur de mes préoccupations en tant qu’artiste attachée à rendre visibles et sensibles ces problématiques.
Je souhaite initier un travail de recensement des petites plantes présentes dans les interstices de la cité, entre les bords de l’étang et les bords des routes, créer un herbier d’échantillons et de dessins, géolocalisés, comme stations d’un cheminement possible sur les traces du sauvage du cœur même de la ville et jusque dans la Crau, passant de l’humide au sec, de l’urbain au campagnard, de l’étang aux canaux.

Virginie ROCHETTI est diplômée de l’ENSAD de Paris, et formée dans l’atelier de Richard Peduzzi pendant 4 ans, j’ai, en tant que scénographe toujours mélangé les techniques au sein de créations de groupes pour parler du monde, de nos relations les uns avec les autres, avec les autres vivants. De la vidéo à l’installation scénique, j’ai travaillé pendant 15 ans avec Jacques Rebotier dans la compagnie voQue à créer des spectacles/liens, des mélanges improbables entre musique, poésie, cirque, danse, participation du public, visites bizarres et lieux étonnants (catacombes de Paris, dessous du pont Louis Philippe, petite ceinture, Flèche d’Or, la Ferme du bonheur de Nanterre, mais aussi au Théâtre National de Strasbourg, au Théâtre des Amandiers de Nanterre, au Théâtre National de Chaillot, à l’IRCAM, au Centre Pompidou de Paris, à la Friche de la Belle de Mai, au TGP de Saint Denis, à la Chartreuse de Villeneuve les Avignons etc…) Ce travail de spectacle/visites s’accompagnait toujours de rencontres, d’ateliers, de partage avec les différents publics. […] Du mapping/VJing vidéo à la broderie numérique et aux installations plastiques, mes pratiques sont aussi diverses que mes curiosités et que le monde multiple qui m’entoure. Les thèmes climatiques et les nouveaux paradigmes du vivant liés à une forte conscience des enjeux sociaux tels que pensés entre autres par Donna Haraway, Bernard Stiegler ou Vinciane Desprets sont au centre des mes projets.



Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

Octobre 2022 (Cycle Du marais à l’acier…et après ?)


Jeff SILVA

Liaisons lagunaires

Ce court film sensoriel réalisé sur le littoral de l’Étang de Berre lors d’une résidence au Tétrodon de Martigues s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche post-doctorale en anthropologie audio-visuelle intitulé : « ECOS : Observation sensible des paysages pollués ». ECOS est un projet de la Fabrique des écritures ethnographiques (CNRS / CNE) et vise à étudier les interactions sociales et les pressions entre les humains et les autres mondes vivants dans un environnement pollué et affecté par le changement climatique. L’invitation de l’Association par ce passage, infranchi à faire une résidence artistique/travail de terrain au Tétrodon au bord de l’Étang de Berre a été ma première rencontre avec le territoire. Au cours de 3 résidences d’une semaine, j’ai eu l’occasion d’enregistrer des sons et des images du paysage en perpétuelle transformation de l’Étang ainsi que de ses usages par les humains et les non-humains. Liaisons lagunaires représente une forme de carnet de notes qui donne une trace de cette expérience.

Le travail de terrain, les tournages, les enregistrements, les interviews, les photographies et le montage se poursuit et intègre de nombreux autres aspects et rencontres avec le territoire et ses habitants. Au cours des deux prochaines années, le projet de recherche ECOS explorera une approche multimodale des perceptions des populations affectées par ces contextes de perturbations environnementales visibles ou invisibles.

Une vidéo de 2mn, de Jeff SILVA 2023

Jeff Silva est un réalisateur, photographe et ethnographe américain, originaire de Boston, Associé de longue date au laboratoire d’ethnographie sensorielle de l’université de Harvard, Le travail de Jeff se concentre souvent sur les thèmes du déplacement et de la fragilité, en s’attachant à documenter de manière humaniste les populations, les individus, les systèmes et les écologies à risque. Il a focalisé ses recherches ethnographiques et artistiques sur les Balkans (1999-2015) et plus récemment sur le Sud de la France grâce à des résidences à la Fondation Camargo (2016 et 2020) et à l’IMéRA (2018). De nombreux projets, dont Là où la terre (2018), Linefork (2016), Ivan & Ivana (2011) et Balkan Rhapsodies (2008) ont été exposés dans des festivals et des musées à l’échelle internationale : Visions du Réel, Doclisboa, Quinzaine des documentaires au MoMA, La Viennale et BAFICI.

Différents liens sur le travail actuel de Jeff SILVA :

Et aussi :

PROJECT ECOS

LA FÉE (LA FABRIQUE DES ÉCRITURES ETHNOGRAPHIQUES)



Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon Virginie Rochetti Yann Madé ZIF

JUILLET 2022 (Cycle du marais à l’acier…et après ?)


Souad MANI

Suite 2022 de Plastigo

Résidence : Tétrodon juillet 2022 :
Souad MANI assisté de Romain PAPION
« Strates de l’incertitude » dans le cadre du projet Plastigo

Strates de l’incertitude, photographie numérique, Usine de Russuen, France. 2022.

Strates de l’incertitude, traces des résidences Plastigo – 2022.

Souad MANI

Souad Mani plasticienne trans-média, vit et travaille à Sousse, Tunisie. Elle noue depuis 2008 à travers son projet « Elle M’aime » sous le mode de la multiplication, du partage et de la pollinisation de son autoportrait des liens avec le vivant à travers le monde. Elle tente de voir dans quelle mesure il peut provoquer des relations fécondes et comment une photo de soi peut devenir un monde unique et multiple à la fois.Son travail artistique transdisciplinaire, processuel et collaboratif se déploie à travers des expériences techno-poétiques souvent évolutives.
 
Du land-art, de la vidéo au web-art en passant par la photographie et la visualisation des données, elle scrute les modalités des complexes devenirs de son autoportrait. Dans une approche géo-picturale et géo-relationnelle elle renouvelle les interrogations autour du statut de l’œuvre, de l’artiste et du spectateur à l’ère des intelligences collectives et des informations et cherche à donner des formes génératives à la présence de l’« être » dans son processus ramifié et généalogique.

Elle a exposé en Tunisie, en France, en Italie et en Grande-Bretagne. Elle intervient dans des espaces publics et s’approprie clandestinement et temporairement des territoires isolés en Tunisie et ailleurs.

Pour Le projet Plastigo et dans une approche à la fois scientifique et poétique Souad Mani a travaillée sur le territoire au Golfe de Fos à travers de multiple actions directes, en ligne et en différé.



Rappel du projet collectif PLASTIGO (2020 – 2022)

MAI – DÉCEMBRE 2021

Patrycja PLICH, artiste plasticienne (Poznan, Pologne) Souad MANI, artiste transmédia (Sousse, Tunisie), assisté de Romain PAPION, artiste technicien développement numérique (Nante, France) Christophe GALATRY, photographe, vidéaste (Marseille, France) Philippe AUTRIC, vidéaste (Marseille, France)
Projet : Plastigo

Résidences : Ville de Martigues juillet 2021 :
Patryjca PLICH
Christophe GALATRY
Romain PAPION

Patrycja PLICH 

Vit et travaille entre la Pologne et le sud de la France

Patrycja Plich est diplômée “Intermedia” de Université des arts de Poznań en 2016. Ses projets sont situés, assez justement, sur les jonctions des médias, en particulier là où cela lui permet d’exploiter la qualités et capacités uniques de la parole et rencontre directe avec le public. Ses entreprises sont mis dans l’environnement humain qui est soumis à une transformation matérielle et sémantique constante qui couvre plusieurs dimensions – de géopolitique à interspécifique. L’artiste a participé à de nombreuses expositions et festivals, notamment la biennale WRO Media Art (Wrocław, 2017), La Nuit de l’Instant (Marseille, France, 2017), Malte Festival (Poznań, 2016-2017), Potajemnie umiłowane idee (Galerie PBG, Poznań, 2016) ainsi que résidences d’art, telles que Serde Residency (Aizpute, Lettonie, 2017); ‘Désolé, nous n’avons pas de chambres disponibles’ (Uzhhorod, Ukraine, 2017). Récipiendaire de la bourse décerné par le ministre de la Culture et des Affaires nationales Heritage (2017), ainsi que Boursier artistique de Ville de Poznań (2019).


Genèse du projet Plastigo ici

Thème : Sur la question des sols en rapport à l’Anthropocène.
Programme de recherche artistique sur deux années développé par quatre artistes dont deux artistes étrangères invitées par l’association par ce passage, infranchi en résidence dans le Tétrodon.
Ce projet de recherche et d’installations s’appuie sur la relation directe entre objets performatifs artistiques et techniques, et leurs positionnement sur les lieux même de leur conception. Autrement dit interventions d’objets visibles dans des espaces extérieurs in situ.
Projet collaboratif, un quatrième artiste, Philippe AUTRIC, propose une installation vidéo révélatrice de représentations historiques et des risques industriels.
La situation géographique du dispositif spatio-temporel, se compose de trois « spots » répartis formant un triangle dont deux composent la base de celui-ci : entre le Golfe de Fos et l’Étang de Berre. Le sommet du triangle, le troisième spot se situe au nord, à Rassuen.
La partie installation se divise en deux éléments.
D’une part la forme subjective et physique traduite par la création de balises et fanions imprimés d’éléments graphiques, photographiques, ainsi que d’éléments récoltés sur place et transformés en autant de sculptures créés par Patrycja PLICH et Christophe GALATRY. Une visualisation verticale par drone complète une vision des installations. D’autre part la mise en place de dispositifs et d’outils de mesures de certains composants du sol et de l’air dont les signaux seront re-mixés et transformés en formes sensibles, le tout relayé à distance au cours de performances réalisées par Souad MANI assisté de Romain PAPION (développeur).
Chacun des trois spots développe ses propres interrogation.
Projet soutenu par la Ville de Martigues.

Différents drapeaux imprimés sur tissus et toiles
Patrycja Plich & Christophe Galatry
Hauteur 160cm largeur : 80cm
Planche de travail sur les installations des spots Patrycja Plich & Christophe Galatry

L’objet connecté MOTTY – imaginé en 2015 par Souad Mani et développé en 2018 par Romain Papion – qui a le rôle de capter des données météorologiques et de générer des bases de données. WUJUD active en temps réel Motty, archive et transforme des bases de données et les fait dialoguer et penser avec d’autres médiums.

Vidéo : ‘Cérémonie’ de Philippe Autric

PLASTIGO 2022 – PREMIÈRE RESTITUTION
Une Installation du projet à la Vitrine de la galerie Art-Cade sur une invitation du collectif DEUX Bis.

Exposition PLASTIGO Juillet – septembre 2022

Aurore Salomon Brigitte Palaggi Camille Goujon Christopher Alexander du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout homelab Jeff Silva Martigues Mike Bullock Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Olivier Domerg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon Virginie Rochetti Yann Madé ZIF