Ce court film sensoriel réalisé sur le littoral de l’Étang de Berre lors d’une résidence au Tétrodon de Martigues s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche post-doctorale en anthropologie audio-visuelle intitulé : « ECOS : Observation sensible des paysages pollués ». ECOS est un projet de la Fabrique des écritures ethnographiques (CNRS / CNE) et vise à étudier les interactions sociales et les pressions entre les humains et les autres mondes vivants dans un environnement pollué et affecté par le changement climatique. L’invitation de l’Association par ce passage, infranchi à faire une résidence artistique/travail de terrain au Tétrodon au bord de l’Étang de Berre a été ma première rencontre avec le territoire. Au cours de 3 résidences d’une semaine, j’ai eu l’occasion d’enregistrer des sons et des images du paysage en perpétuelle transformation de l’Étang ainsi que de ses usages par les humains et les non-humains. Liaisons lagunaires représente une forme de carnet de notes qui donne une trace de cette expérience.
Le travail de terrain, les tournages, les enregistrements, les interviews, les photographies et le montage se poursuit et intègre de nombreux autres aspects et rencontres avec le territoire et ses habitants. Au cours des deux prochaines années, le projet de recherche ECOS explorera une approche multimodale des perceptions des populations affectées par ces contextes de perturbations environnementales visibles ou invisibles.
Jeff Silva est un réalisateur, photographe et ethnographe américain, originaire de Boston, Associé de longue date au laboratoire d’ethnographie sensorielle de l’université de Harvard, Le travail de Jeff se concentre souvent sur les thèmes du déplacement et de la fragilité, en s’attachant à documenter de manière humaniste les populations, les individus, les systèmes et les écologies à risque. Il a focalisé ses recherches ethnographiques et artistiques sur les Balkans (1999-2015) et plus récemment sur le Sud de la France grâce à des résidences à la Fondation Camargo (2016 et 2020) et à l’IMéRA (2018). De nombreux projets, dont Là où la terre (2018), Linefork (2016), Ivan & Ivana (2011) et Balkan Rhapsodies (2008) ont été exposés dans des festivals et des musées à l’échelle internationale : Visions du Réel, Doclisboa, Quinzaine des documentaires au MoMA, La Viennale et BAFICI.
Différents liens sur le travail actuel de Jeff SILVA :
Pipelines et territoires. Nous partons de la gare de Croix-sainte à Martigues. Cette balade nous emmène dans sa première partie du Chenal de Caronte et la friche Verminck*. Nous démarrons notre sujet en remontant le vallon du ‘Pauvre homme’ sur ce chemin des pipe-lines issue du complexe pétro-chimique de Lavéra. Qu’est ce qu’un pipe-line ? Que transporte-il et comment peux-on l’identifier ? …Questions d’une actualité ‘brûlante’ avec pour en parler Philippe AUTRIC, économiste et artiste (projet SHORE).
Le pipe-line est un concept industriel formulé par Dmitri Mendeleïev, célèbre chimiste Russe. Dès le début il sert à transporter le pétrole et à la fin du XIXe siècle 1.800km sont déjà en exploitation et entre 1931 et 47 29.000km de réseaux sont construit aux States. Puis dans les années 60 la demande de gaz augmente et voit arriver en Europe les premiers réseaux gazoduc.
On distingue ici deux types de pipelines allant de Lavera à Fos et au delà vers le nord.Ces pipes constituent l’essentiel des canalisations de flux afin de transporter en continue et sans manipulations quotidiennes trois grandes familles de matières dont deux sont fossiles : le pétrole et le gaz. La troisième étant la saumure qui sert à gérer ce pétrole et aussi aux l’industrie carbonée des sites de Fos, Lavera ou encore de Berre l’Étang
le gaz naturel ou combustible en bleu : transporté par gazoduc
les hydrocarbures liquides (pétrole, fioul, etc) en rouge : par oléoduc
Un troisième type de pipelines est présent abondamment ici parmi ces réseaux tout autour du Golfe de Fos :
l’eau salée ou saumâtre, appelée « saumure », dans des saumoducs
Une fois atteint le haut du vallon toujours au dessus de quatre lignes de pipes, nous bifurquons complètement sur notre gauche en traversant une zone boisée.
Nous cheminons ensuite sur une ligne de crête passant d’anciens bunker de la seconde guerre mondiale puis par la chapelle Notre-Dame des Marins, avant de redescendre sur la cité des trois tours, le Tétrodon de Martigues et comment cet objet peut se relier à la première partie de notre promenade par son histoire. Enfin retour sur le centre ville.
Les détails de cette balade sur la question des pipelines dans notre blog Sauf…(territoires)
Une boucle de 12km partant du centre de Martigues jusqu’aux limites du parc de Figuerolles.
Nous renouons cette année avec plusieurs promenades Sauf…(territoires), dont quelques unes de celles-ci passeront par le Tétrodon de Martigues. Cette première balade à renouée avec des promenades faites en 2016 avec les limites nord de Martigues et ses quartiers résidentiels. Après la visite autour du Tétrodon, grande boucle dans ce parc de Figuerolles dans son côté très aménagé puis côté Étang de Berre plus nature boisée.
Tholon
Ancienne citée gallo-romaine ‘Maritima Avaticorum’, et ses traces encore visibles sur cette partie du GR3013, juste avant le Tétrodon et sa petite crique.
Aquarelle représentant la ville de Maritima Avaticorum, première cité gallo-romaine existante du 1er siècle avant J.C au IV après J.CDe habitants de Martigues lavant leur linge dans le lavoir de de la source de Tholon jusque dans les années 50′Le lavoir de la source de l’ArcVestige du bâtit de la source de l’Arc
Nous remontons la colline du parc de Figuerolles, afin d’atteindre la zone historique sud-ouest de celui-ci.
La caractéristique de ce parc se tiens dans sa partie ouest avec plusieurs petites formes architecturales construites vers 1899 par le propriétaire des lieux de l’époque, une riche famille d’industriels du nord de la France, qui outre sa maison conçut tel un chalet, réalise ces ‘folies’ dans le plus pur style ‘rocaille’ en vogue à l’époque.
Le bassin rocaille et son jet d’eau
Nous nous posons pour un pique-nique tout près de cette aire de battage, lorsque la colline et cette partie du parc étaient occupées par éleveurs et agriculteurs.
Canto Perdrix
Retour au centre ville par le péri urbain et les quartiers nord construit dans cette période des années 60′ et 70′ afin de répondre à une double migration, d’une part aux besoins en personnels et travailleurs de la croissance économique et de la toute nouvelle zone industrialo-portuaire de Fos sur Mer, et accueillir des rapatriés venu d’Algérie à la fin de la colonisation.
Et retrouvez l’ensemble de nos balades et explorations sur Tumblr
Résidence : Tétrodon juillet 2022 : Souad MANI assisté de Romain PAPION « Strates de l’incertitude » dans le cadre du projet Plastigo
Strates de l’incertitude, photographie numérique, Usine de Russuen, France. 2022.
Strates de l’incertitude, traces des résidences Plastigo – 2022.
Souad MANI
Souad Mani plasticienne trans-média, vit et travaille à Sousse, Tunisie. Elle noue depuis 2008 à travers son projet « Elle M’aime » sous le mode de la multiplication, du partage et de la pollinisation de son autoportrait des liens avec le vivant à travers le monde. Elle tente de voir dans quelle mesure il peut provoquer des relations fécondes et comment une photo de soi peut devenir un monde unique et multiple à la fois.Son travail artistique transdisciplinaire, processuel et collaboratif se déploie à travers des expériences techno-poétiques souvent évolutives.
Du land-art, de la vidéo au web-art en passant par la photographie et la visualisation des données, elle scrute les modalités des complexes devenirs de son autoportrait. Dans une approche géo-picturale et géo-relationnelle elle renouvelle les interrogations autour du statut de l’œuvre, de l’artiste et du spectateur à l’ère des intelligences collectives et des informations et cherche à donner des formes génératives à la présence de l’« être » dans son processus ramifié et généalogique.
Elle a exposé en Tunisie, en France, en Italie et en Grande-Bretagne. Elle intervient dans des espaces publics et s’approprie clandestinement et temporairement des territoires isolés en Tunisie et ailleurs.
Pour Le projet Plastigo et dans une approche à la fois scientifique et poétique Souad Mani a travaillée sur le territoire au Golfe de Fos à travers de multiple actions directes, en ligne et en différé.
Patrycja PLICH, artiste plasticienne (Poznan, Pologne) Souad MANI, artiste transmédia (Sousse, Tunisie), assisté de Romain PAPION, artiste technicien développement numérique (Nante, France) Christophe GALATRY, photographe, vidéaste (Marseille, France) Philippe AUTRIC, vidéaste (Marseille, France) Projet : Plastigo
Résidences : Ville de Martigues juillet 2021 : Patryjca PLICH Christophe GALATRY Romain PAPION
Patrycja PLICH
Vit et travaille entre la Pologne et le sud de la France
Patrycja Plich est diplômée “Intermedia” de Université des arts de Poznań en 2016. Ses projets sont situés, assez justement, sur les jonctions des médias, en particulier là où cela lui permet d’exploiter la qualités et capacités uniques de la parole et rencontre directe avec le public. Ses entreprises sont mis dans l’environnement humain qui est soumis à une transformation matérielle et sémantique constante qui couvre plusieurs dimensions – de géopolitique à interspécifique. L’artiste a participé à de nombreuses expositions et festivals, notamment la biennale WRO Media Art (Wrocław, 2017), La Nuit de l’Instant (Marseille, France, 2017), Malte Festival (Poznań, 2016-2017), Potajemnie umiłowane idee (Galerie PBG, Poznań, 2016) ainsi que résidences d’art, telles que Serde Residency (Aizpute, Lettonie, 2017); ‘Désolé, nous n’avons pas de chambres disponibles’ (Uzhhorod, Ukraine, 2017). Récipiendaire de la bourse décerné par le ministre de la Culture et des Affaires nationales Heritage (2017), ainsi que Boursier artistique de Ville de Poznań (2019).
Thème : Sur la question des sols en rapport à l’Anthropocène. Programme de recherche artistique sur deux années développé par quatre artistes dont deux artistes étrangères invitées par l’association par ce passage, infranchi en résidence dans le Tétrodon. Ce projet de recherche et d’installations s’appuie sur la relation directe entre objets performatifs artistiques et techniques, et leurs positionnement sur les lieux même de leur conception. Autrement dit interventions d’objets visibles dans des espaces extérieurs in situ. Projet collaboratif, un quatrième artiste, Philippe AUTRIC, propose une installation vidéo révélatrice de représentations historiques et des risques industriels. La situation géographique du dispositif spatio-temporel, se compose de trois « spots » répartis formant un triangle dont deux composent la base de celui-ci : entre le Golfe de Fos et l’Étang de Berre. Le sommet du triangle, le troisième spot se situe au nord, à Rassuen. La partie installation se divise en deux éléments. D’une part la forme subjective et physique traduite par la création de balises et fanions imprimés d’éléments graphiques, photographiques, ainsi que d’éléments récoltés sur place et transformés en autant de sculptures créés par Patrycja PLICH et Christophe GALATRY. Une visualisation verticale par drone complète une vision des installations. D’autre part la mise en place de dispositifs et d’outils de mesures de certains composants du sol et de l’air dont les signaux seront re-mixés et transformés en formes sensibles, le tout relayé à distance au cours de performances réalisées par Souad MANI assisté de Romain PAPION (développeur). Chacun des trois spots développe ses propres interrogation. Projet soutenu par la Ville de Martigues.
Dessins préparatoires : Patrycja Plich
Différents drapeaux imprimés sur tissus et toiles Patrycja Plich & Christophe Galatry Hauteur 160cm largeur : 80cm
Planche de travail sur les installations des spots Patrycja Plich & Christophe Galatry
Capture écran, intervention de Souad Mani depuis SousseCapture écran, intervention de Souad Mani depuis Sousse : Strates de l’incertitude. Activation de Motty sur le site de Fos-sur mer en France en Juillet 2021.
L’objet connecté MOTTY – imaginé en 2015 par Souad Mani et développé en 2018 par Romain Papion – qui a le rôle de capter des données météorologiques et de générer des bases de données. WUJUD active en temps réel Motty, archive et transforme des bases de données et les fait dialoguer et penser avec d’autres médiums.
Vidéo : ‘Cérémonie’ de Philippe Autric
PLASTIGO 2022 – PREMIÈRE RESTITUTION Une Installation du projet à la Vitrine de la galerie Art-Cade sur une invitation du collectif DEUX Bis.
Projet : Conception pour une installation éphémère d’une capsule couchette intérieure et réflexion sur une étude d’une couverture / protection ombrière du Tétrodon Résidence : Tétrodon (Martigues) Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille)
Présentation le 14 octobre lors des journées de l’architecture, salle Renoir Martigues à 18h
Canto Pérette par Nicolas Mémain, lors de sa balade publique du 18 nov, autour du Tétrodon
Nicolas MÉMAIN Projet : Écriture d’une opérette dans le Tétrodon Titre : Canto Pérette Résidence : Tétrodon (Martigues) Nicolas MÉMAIN, artiste marcheur, urbaniste rigolo. (Marseille) Avec le relais actif du Bureau des Guides
Canto Pérette, ‘chanté’ et composé par Nicolas lors de sa résidence dans le Tétrodon :
c5257 iveco 7306 citaro c5303 iveco
départ cv club de voile
chanson des boîtes et du plastique conteneurs modules bacs coques moulées rotomoulees du metal et du plastique cv pêcheurs libres stockage restaurant ravalement isolation des roues ça bouge c’est mobile papimobile
puis les chênes et le fossé
probable tronçonneuse
puis l’architecture maison vénitienne truc des sports classique arcs hublots des maisons toits en tuile sur la colline et Langevin grande barre aux mille yeux las bleuté de l’ombre pastille rouge accès pompier carrés blancs des plafonniers mille innocences froides le subtil vibrato des enduits de l’ite isolation thermique par l’extérieur
le spectre de la claustra de la cage d’escalier à la composition géométrique savante d’aléatoire devenue fantomatique derrière les panneaux sandwich de polycarbonate
puis le bosquet d’yeuses la terre à champi le chantier ite les piles de panneaux de laine de roche
la clairière moussue
les arbousiers jardin des délices
la piste d’athlétisme dans l’axe de la Sainte Victoire re les maisons romaines plus visibles dont celle du gardien sapin cyprès peuplier jaune un paravent
perméabilité du lycée parking arrière logements de fonction Raoul Rioualla voir la clé si ça reste ouvert trop longtemps alors le proviseur sera pas contents
où Arthur Rimbaud croise Alexander Fleming
le carrefour ses feux ses haricots mon coeur mon foie ma thyroïde
glissière béton armé 4 morceaux la petite elle n’est pas continue elle l’était les joints sont comme coupés au fil à beurre
traversée début des lignes de micocoulier devant la caisse d’épargne les crassulae en plaque les lampadaires sagem couleur champagne
la piste cyclable déviant la déviance
glissière béton armé continue
on va expérimenter ce que font les gamins oh la la c’est dangereux
glisse hier, bête, ton armée continu
allée Pablo Neruda fin des plantations aménagées fauche partielle sol d’enrobé des pins au hasard en sortent
la pré pinède puis la pinède
un monstre, l’énorme rouge gorge auchan au ras des arbres au sommet, tout est là les 2 hangars boite au toit incliné tourret de vallier figuerolle auchan dans les arbres parking du macdo les poubelles manche à air ce qui reste de Corbu la ligne de toit du macdo canto bout de psr le colimaçon
la serre à enfants
poème des voitures en ligne au drive le dimanche aprèm
on se retourne l’écureuil de la caisse d’épargne se tient loin du monstrueux rouge gorge
contemplation de la pinède en ville c’est quoi une forêt urbaine? il y a une vieille borne à incendie dans celle là
chanson de oui c’est toi la plus belle, Martigues Aix est arrogante Istres a mauvais goût Arles n’est pas dans la métro c’est toi la prolétaire dotée par la providence un exemple d’urbanisme moderne intelligent
on va expérimenter ce que font les gamins oh la la c’est dangereux les groupes s’y divisent les deviants se moquent des réguliers en fait y tchèquent qu’y a pas d’auto
glissière béton armé continue tu m’a déjà enquiquiné il y a longtemps je me rappelle là bas chemin de tholon
une forme qui crée son problème
la fabrique Gustave et Félix on se rapproche modèle économique boite habillée vintage fantasme de l’atelier de l’usine brooklynisation
rentrer sortir la respiration malade du frigo vitrine s’en abstraire un vrai décor vintage avec souci des épidermes à droite tôle ondulée avec patine faux voutains au plafond posés sur lignes de leds au fond photo de mur d’usine fougères en plastique carrelage carreaux de ciment peint parquet imprimé fausses lames de bois marquées de consignes au pochoir, de tags
la prof de sport l’autre jour une fille qui s’est tordue la cheville les pompiers sont venus tu nous fait chier avec ton tatouage elle m’a mis des mnms j’avais pas demandé
on traverse
les micocouliers pleuvent le jaune comme les cerisiers le rose
chanson des bus 22 et 25
parking des autocars récit des ramassages murs et sol au banc à l’entrée
le parking tholon l’ancien chemin la ville romaine
chanson de la canette de minute maid et du gobelet eau by macdo sur l’air du froid
fontaine de l’arc et bassins au fond de béton hydraulique bruit des vagues
peut-être oui c’est toi la plus belle
mon projet de pont ferroviaire à grande vitesse
chemin des oliviers une graine de fenouil jardin du gardien descente des pistachiers
le tétrodon le seul poisson finalement
analogie du tgv
Nicolas Mémain – 2021
Balade Canto Pérette – Nicolas Mémain 2021Extraits vidéo de la balade du jeudi 18 novembre 2021
Stefan Eichhorn projette l’agrandissement de l’aménagement intérieur, par une création/extension des couchettes. Il va expérimenter dans l’esprit de l’architecte Annie Tribel, en respectant la simplicité originelle de l’intérieur du Tétrodon.
RÉSIDENCES ARTISTIQUES Propriété de la ville de Martigues par donation, espace habitable et de travail, il offre à des artistes un lieu de résidence leur permettant de mener une production. Ces résidences artistiques peuvent être élargies à l’accueil d’experts, une sorte de laboratoire des territoires. Prenant en compte la complexité de l’Ouest Berre et Golfe de Fos et ses enjeux que l’association explore : industrie / habitat / environnement. ‘par ce passage, infranchi’ souhaite développer une direction de résidences basée sur des interactivités en binômes type : chercheur /artiste, dont les axes de productions s’appuient sur des thématiques croisées : #mémoires #industries ou #habitat #patrimoine. Le Tétrodon devient base vie, départ de promenades et permet d’être présents sur le terrain dans des conditions idéales d’immersion face à l’Étang de Berre.
L’aventure du Tétrodon de 30 pieds démarre avec Sauf…(territoires) un projet de l’association par ce passage, infranchi. Une exploration des territoires de l’Étang de Berre au Golfe de Fos, entre habitats, industries et nature. L’association accepte de recevoir pour un euro symbolique en décembre 2011 cet habitat mobile et modulaire, identifié à Fos-sur-Mer comme étant un Tétrodon par l’architecte historien Thierry DUROUSSEAU, le dernier dans la région. Ce Tétrodon est issue d’une commande de la SONACOTRA en 1972 de 32 modèles de 6 mètres afin de loger les travailleurs construisant l’usine sidérurgique de SOLMER (Arcelor Mittal) sur la commune de Fos. Ce modèle-ci de 10 mètres est le seul issue de cette commande. L’association décide de le rénover afin d’en faire son projet phare, un lieu pérenne destiner à accueillir des visiteurs, des artistes tel un laboratoire périurbain. L’idée de le situer le long du GR2013 s’impose alors au moment où l’association participe en 2013 à Marseille Capitale Européenne à la Culture et contribue à la réalisation de ce premier GR périurbain. Il est labellisé ‘Architecture contemporaine remarquable’ par la DRAC PACA en 2012, et devient propriété de la Ville de MARTIGUES à la fin de sa rénovation en 2019 et sa donation par l’association en 2021.
Voir le blog du Tétrodon de 30pieds, le récit de sa rénovation :
Tétrodon sur la base-vie du Mas de L’Audience en 1972 – Fos-sur-Mer
En 1971, au sein de l’AUA, les décorateurs et architectes Jacques Berce et Annie Tribel imaginent répondre à la demande croissante d’habitation de loisir en inventant une unité modulaire et transportable, produite industriellement. Avec l’aide de l’architecte Henri Ciriani, ils définissent le principe : une ossature de conteneur standard équipée de coques en plastique.. Insérées dans le volume du conteneur pour le transport, les coques sont retournées et montées en saillie sur le terrain, complétées avec divers éléments de façade. Comme son éponyme, le poisson-globe connu au Japon sous le nom de Fugu, le Tétrodon enfle au point de faire oublier son volume initial. Transportables par eau, par fer ou par route, mis en place sur leur fondations par des grues légères, les Tétrodons pouvaient être assemblés de multiples manières. L’industriel Barbot expose en 1972 un prototype dans la cour du Louvre. Après que J. Berce en a breveté le principe, et que A.Tribel a affiné la conception des coques, les rendant confortablement habitable, sa production est engagée l’année suivante. Les quelque 1000 unités produites en 1978, trop coûteuses pour les particuliers, furent utilisées entre autres pour un village de vacances en Gironde et pour des habitats temporaires, de Fos-sur-Mer à Mururoa, en passant par l’Irak.
2012 – 2018
La rénovation : Recherche de financements et travaux Maîtrise d’œuvre : Olivier BEDU – Struc Archi
AVEC : Le Département 13, La Fondation du Patrimoine, La DRAC PACA, Entreprise FLUXEL, La ville de Martigues, Transport GARONNE
Premier relevé photographique de Philippe PIRON – juillet 2011Fichaffiche du CAUE 2015
2019 Le Tétrodon de 30 pieds tel qu’il est agencé se positionne sur une plate forme dans la partie Sud de la Base Nautique de Martigues. Cette partie Sud forme une petite pointe avancée et ferme une minuscule anse orienté Nord-Est / Sud-Ouest. Afin d’avoir le maximum d’ensoleillement dans le Tétrodon et d’offrir au visiteur une vue maximale lorsqu’il sort de celui-ci il convient de placer l’entrée principale face Étang de Berre avec une vision 180° sur l’Étang dans sa partie Sud. Ainsi la baie vitrée est face à l’anse, orienté Sud-Est et donc protégé des intempéries tels que le Mistral et le froid du Nord. De plus celle-ci offre aussi une vue intéressante sur le bord côtier et le chemin GR2013 http://www.gr2013.fr/ Les coques chambres sont donc dirigé dans un axe Nord-Ouest / Sud-Est et la coque sanitaire côté Nord- Est. L’entrée usuelle s’effectue par la monté d’une rampe côté Sud-Ouest accédant au deck en bois devant l’entrée principale bien ensoleillé et face à l’Étang reçoit un maximum de lumière et doit être protégé en été par une ombrière type toiles de couleurs tendues. La porte secondaire donne côté nord-Ouest et est pourvue d’une coursive dans la continuité du deck entourant le Tétrodon.
Schéma d’installation sur la base nautique de Martigues en 2019