Octobre 2ème partie (Cycle Homelab)


Nicolas MÉMAIN

Résidence 2 au 9 octobre
Résidence d’écriture (suite de 2021) et de marche pour une balade chanté
lors de la Fête du Tétrodon le 14 octobre

L’écriture d’une opérette en vue d’être chanté lors de la Fête du Tétrodon

Nicolas MÉMAIN, artiste marcheur, urbaniste rigolo. Habite Marseille.

Octobre 2023 (Cycle Homelab)


Esther SALMONA

Résidence 11 au 25 octobre

VISER
Le Tétrodon, module à destination de logement ouvrier se déplace, se transforme, fait peau neuve. Entre prototype et lieu d’expérimentation, la bascule s’opère.
VISER propose de faire du Tétrodon un appareil à vues, une machine optique, une lunette de visée, une camera obscura, un sténopé échelle 1/1.
À partir du module, de son espace intérieur, comment projeter le regard vers l’extérieur et inviter le paysage à l’intérieur. Qu’est-ce qui se joue à l’endroit même des ouvertures, avec le jeu et de déplacement des ombres et lumières, les projections, les reflets…
Une tension de surface, une membrane fait filtre, tamis, entre l’espace intérieur et l’espace extérieur : le paysage rentre, le regard sort. Autant de cadrages à inventer dans le mouvement du corps. Chaque espace, et partant chaque moment, chaque durée, peut devenir poste d’observation, de guet, d’affût, de lenteur.
Être dedans et regarder le dehors à partir de l’espace intérieur du Tétrodon. Viser.
Aussi, faire du module Tétrodon un point central, un axe, un moyeu, un pivot autour et à partir duquel circuler, explorer, tirer des lignes, parcourir les chemins possible, l’avoir toujours à vue, pour en faire apparaître le bassin versant. Le Tétrodon, un thalweg ?
Ces deux mouvement, en apparence opposés et symétriques, risquent, en faisant du Tétrodon leur cheville ouvrière, de renverser le paysage.

Atelier : repérage du BV (bassin versant). Milieu du temps de résidence.
Restitution : traverser le Tétrodon. Dernier jour de résidence.
Traces : un carnet des fenêtres. Une semaine après la résidence.

Installation dans le Tétrodon de l’artiste (©Esther Salmona)

Esther SALMONA est poétrice. Elle écrit sur ce que fait la perception au langage et à l’écriture. En avançant à partir du visage, de la voix, du corps, du paysage, des images, de leurs écarts, leurs silences ; à partir d’un je qui n’en est pas un, se déplaçant sans cesse : ajustements, focales, flous, précision, plans successifs, traversées par la bande. Parmi ses outils, filtres, leviers : la transduction, l’évidance1, la spectroralité2. Ses activités, ateliers, pratiques sonores et d’image, publications en revue papier et numériques 3, dans des ouvrages collectifs et de livres (Quads, les éditions précipitées 2012, Amenées, Éric Pesty éditeur, 2017) témoignent de cette recherche.
Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles depuis 2007 et organise des ateliers d’écriture en déplacement, dans des cadres et avec des publics hétérogènes.

1 https://remue.net/Esther-Salmona-evidance
2 https://spectroralites.blogspot.com
3 RoTor, KaZak, Revue Laura, D’ici là, Les cahiers de Benjy, Fond Commun, CCP, 17 secondes, fig., SILLO, Ce qui secret, PLI, l’Air Nu, Teste, Muscle, Chimères, C.O.I., Nioques…

Projet en cours :
PZ, station mobile d’écriture d’écoute, avec Acoustic Commons et
Locus Sonus.

Des mots et des sons, émission de juin 2021 sur Fréquence Mistral.
Article de Céline Minard sur Amenées dans Le Monde des Livres,
novembre 2017.

Fiche Esther Salmona, sur le site du cipM.

Le blog d’Esther Salmona à l’issue de sa résidence :
Quant à la lumière,

JUILLET 2023 (Cycle Homelab)


Pauliina SALMINEN + Collectif deux bis / Déclencheur

La résidence de Pauliina SALMINEN, artiste vidéaste vient s’inscrire dans la démarche d’un collectif de photographes et vidéastes réunis autour de la notion photographique du mot ‘déclencheur’.
Dans ce cadre la vidéaste développe des expériences prometteuses qu’elle développe dans un rapport frontal au paysage vu depuis le Tétrodon.

Projet : Explorations micro-archéologiques
Soudain, le son du déclencheur nous surprend, un petit bruit indique la pression sur le bouton de l’appareil, l’acte photographique a eu lieu. Le déclencheur, bouton qui crée un instant mécanique intermédiaire, relie ce que l’on observe à ce que l’on enregistre. Le travail artistique est un travail de longue haleine, ponctué par des micros moments de plaisir lorsque une recherche bascule vers une œuvre. Le déclencheur est une forme matérielle (bouton), un dispositif qui déclenche un mécanisme. Il peut aussi être un temps intermédiaire ou un lien de passage, tout comme une impulsion. Ce projet, sous la coordination du collectif DEUX bis, réunit cinq artistes du territoire marseillais avec des écritures photographiques plurielles qui mêlent vidéos, installations et œuvres participatives autour de cette notion commune. Le projet est évolutif et se développe autour d’échanges et d’expérimentations. Après une première exposition à la galerie Territoires Partagées à Marseille en 2022 le groupe à réalisé une résidence avec une restitution et table ronde à Dos Mares. Un séjour en Tunisie et des rencontres avec des artistes et étudiants d’art locaux aura lieu au printemps 2023, dans le but d’élargir le projet vers un volet international.
Le groupe souhaite réaliser un temps de travail au Tétrodon en été 2023 (pas nécessaire de loger tous les artistes) afin de réfléchir sur les convergences des démarches individuelles de chacun et de développer la suite du projet.
Porteur de Projet : Image Clé. Avec le soutien de la Région Sud, la Ville de Marseille et l’Institut Français.
Artistes Driss Aroussi, Patricia Boucharlat, Fleur Descaillot, Mohammed Laouli, Pauliina Salminen

Déclencheur 1 ©Pauliina Salminen


AOÛT 2023 (Cycle Homelab)


Émilie ALLAIS

Résidence 19 août au 17 septembre

Disparition(s)

Le fantasme de disparaître serait très fréquent, le passage à l’acte s’expliquerait selon certains psychanalystes par la chute de l’idéal du moi, d’autres pensent que ce serait lié à la difficulté à établir la bonne distance avec les autres. Par ailleurs, la loi est formelle : tout majeur est libre d’aller et venir à sa guise, et, s’il le souhaite, de rompre radicalement avec ses proches. On l’appelle le droit à l’oubli. Chaque année, en France, des milliers de personnes disparaissent volontairement pour renaître sous une autre identité. Au Japon, ce phénomène massif concerne jusqu’à cent mille personnes par an. On les appelle les évaporés. Des entreprises se sont même développées pour organiser, en toute conscience, cette escapade très souvent nocturne qui porte le nom de ‘Yonige. How to Disappear Completely and Never Be Found’, son versant américain, fait référence au titre d’un guide écrit par Doug Richmond, en1985, qui recèle de nombreux conseils pour planifier sa propre disparition. On dit des anciens disparus qu’un jour ils ont éprouvé le besoin irrépressible de partir, un acte ni réfléchi ni prémédité, qu’ils agissent sous le coup de la pulsion, qui annihile la réflexion. Soudain, ils ne vivent plus que dans l’instant présent, ce qui rend le passage à l’acte possible. Ils n’ont alors que cette solution : s’échapper.

©Émilie ALLAIS 2023

« Emilie Allais fabrique des images dont l’aura semble provenir de ce temps-là, d’une sorte d’antériorité définitive. Ses séquences photographiques, dont le substrat documentaire est issu du jeu des enfants entre eux, capturent cette part de fiction qui hante le moindre geste enfantin pris dans le faisceau du jeu. Elle creuse le sillon du conte, non comme narration mais comme point de vue. Elle regarde avec les yeux du conte. » Boris Nicot, octobre 2019



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Octobre 2022 (Cycle Homelab)


En partenariat avec La Marelle

Nina ALMBERG

Le bateau de la liberté

Nina Almberg est autrice et réalisatrice de documentaires pour la radio, en particulier pour Arte Radio, la RTS et France Culture. Elle a également écrit une série de fictions pour Arte Radio, Per comme personne (2019)
ainsi que deux récits publiés aux éditions Hors d’atteinte : La Dernière Amazone (2021) et Pour Suzanne (2023). En avril 2023 paraîtra une bande dessinée retraçant la vie de Mario Marret, en attendant, dans les prochaines années, un livre sur ce fameux bateau de la liberté. Elle anime également des ateliers d’initiation au son et à la radio auprès de publics jeunes.

Par ce projet d’écriture, Nina Almberg retrace un épisode de l’histoire de Mario Marret. Militant anarchiste, résistant, explorateur, engagé dans tous les combats de son époque, qui décide de construire, chez lui, à Rustrel, le bateau de la liberté. Ce bateau infirmerie était censé partir en Guinée-Bissau, dont les habitants luttent pour l’indépendance de leur pays. Or, une fois la construction du bateau terminée, nous sommes en 1972, l’indépendance est sur le point d’être gagnée, et Mario ne sait même pas si le bateau pourra flotter.

Intervention publique de Nina Almberg lors de son invitation à la Médiathèque Louis Aragon de Martigues.

Écouter ici (larges extraits) ▶︎▶︎


Édition La Marelle N°113 / La première chose que je peux vous dire…



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SEPTEMBRE 2022 (Cycle Homelab)


Aurore SALOMON

Carnet d’impressions

Aurore SALOMON est notre première artiste à venir inscrire un début de corpus sur la vie au quotidien dans cet objet mobile et modulaire. Elle a choisi de remplir un carnet fait de différents dessins et aquarelles posant des moments de sa vie à bord et d’instants saisis en compagnie d’invités.
L’artiste saisi aussi les lumières du matin sur la ligne d’horizon de l’Étang de Berre en quelques aquarelles.

« La lumière fait l’image, dans le sens de la reproductibilité qu’autorise la lithographie ; images du barrage, des ciels, des façades. Elle est d’autant plus vibrante que la technique lithographique engendre, par les défauts de calages, des effets optiques puissant. Ceux-là mêmes qui furent exploités par les impressionnistes, les pointillistes et les alchimistes de la photographie holographique comme Man Ray ou Raymond Hains. Brouiller l’image pour mieux la voir. »
[…]

La nuit, Aurore continue ses parcours et ses saisies. La lumière est autre, plus dense, épaisse dans les noirs, fébrile dans les ombres. Saisir la nuit, peut-être les ténèbres, évoque les travaux d’Odilon Redon. Ici, le symbolisme ne se figure pas dans la représentation humaine ou animale, mais dessine un possible récit onirique. Aurore évoque une présence dans la simple et si prégnante possibilité, que le spectateur a de construire un récit porté, entres autres, par les rendus graphiques. »

Christian Garcelon, 2020
Christian Garcelon est historien de l’art, commissaire. Il enseigne à l’université et dans les écoles supérieures d’art.

Dessin ©Aurore Salomon
Dessin ©Aurore Salomon
Dessin ©Aurore Salomon
©Aurore Salomon 2022


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Juin 2022 (Cycle Homelab)


Stefan EICHHORN


Projet : Conception pour une installation éphémère d’une capsule couchette intérieure
et réflexion sur une étude d’une couverture / protection ombrière du Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille)

Présentation le 14 octobre lors des journées de l’architecture, salle Renoir Martigues à 18h

©Stefan EICHHORN 2022



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NOVEMBRE 2021 (Cycle Homelab)


Canto Pérette par Nicolas Mémain, lors de sa balade publique du 18 nov, autour du Tétrodon

Nicolas MÉMAIN
Projet : Écriture d’une opérette dans le Tétrodon
Titre : Canto Pérette
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Nicolas MÉMAIN, artiste marcheur, urbaniste rigolo. (Marseille)
Avec le relais actif du Bureau des Guides

Canto Pérette, ‘chanté’ et composé par Nicolas lors de sa résidence dans le Tétrodon :

c5257 iveco
7306 citaro
c5303 iveco

départ cv club de voile


chanson des boîtes et du plastique
conteneurs modules bacs coques moulées rotomoulees
du metal et du plastique cv pêcheurs libres stockage restaurant  ravalement isolation des roues ça bouge c’est mobile
papimobile


puis les chênes et le fossé 


probable tronçonneuse 


puis l’architecture maison vénitienne truc des sports classique arcs hublots des maisons toits en tuile sur la colline
et Langevin grande barre aux mille yeux las
bleuté de l’ombre pastille rouge accès pompier carrés blancs des plafonniers 
mille innocences froides 
le subtil vibrato des enduits de l’ite isolation thermique par l’extérieur
 
le spectre de la claustra de la cage d’escalier à la composition géométrique savante d’aléatoire devenue fantomatique derrière les panneaux sandwich de polycarbonate 

puis le bosquet d’yeuses
la terre à champi 
le chantier ite
les piles de panneaux de laine de roche 


la clairière moussue 


les arbousiers jardin des délices 


la piste d’athlétisme dans l’axe de la Sainte Victoire
re les maisons romaines plus visibles dont celle du gardien 
sapin cyprès peuplier jaune un paravent 

perméabilité du lycée parking arrière logements de fonction
Raoul Rioualla
voir la clé si ça reste ouvert trop longtemps 
alors le proviseur sera pas contents


où Arthur Rimbaud croise Alexander Fleming

le carrefour
ses feux ses haricots mon coeur mon foie ma thyroïde 

glissière béton armé 4 morceaux la petite elle n’est pas continue
elle l’était les joints sont comme coupés au fil à beurre

traversée 
début des lignes de micocoulier
devant la caisse d’épargne les crassulae en plaque 
les lampadaires sagem couleur champagne 

la piste cyclable déviant la déviance 

glissière béton armé continue 

on va expérimenter ce que font les gamins
oh la la c’est dangereux 

glisse hier, bête, ton armée continu 

allée Pablo Neruda
fin des plantations aménagées 
fauche partielle sol d’enrobé 
des pins au hasard en sortent

la pré pinède puis la pinède 

un monstre, l’énorme rouge gorge auchan au ras des arbres 
au sommet, tout est là 
les 2 hangars boite au toit incliné 
tourret de vallier figuerolle
auchan dans les arbres 
parking du macdo
les poubelles manche à air ce qui reste de Corbu
la ligne de toit du macdo
canto bout de psr
le colimaçon 

la serre à enfants 

poème des voitures en ligne au drive le dimanche aprèm 

on se retourne
l’écureuil de la caisse d’épargne se tient loin du monstrueux rouge gorge 

contemplation de la pinède en ville
c’est quoi une forêt urbaine?
il y a une vieille borne à incendie dans celle là 

chanson de oui c’est toi la plus belle, Martigues 
Aix est arrogante 
Istres a mauvais goût 
Arles n’est pas dans la métro 
c’est toi la prolétaire dotée par la providence 
un exemple d’urbanisme moderne intelligent 

on va expérimenter ce que font les gamins oh la la c’est dangereux 
les groupes s’y divisent 
les deviants se moquent des réguliers 
en fait y tchèquent qu’y a pas d’auto 

glissière béton armé continue 
tu m’a déjà enquiquiné il y a longtemps je me rappelle là bas chemin de tholon

une forme qui crée son problème 

la fabrique Gustave et Félix 
on se rapproche
modèle économique 
boite habillée vintage
fantasme de l’atelier de l’usine 
brooklynisation

rentrer sortir
la respiration malade du frigo vitrine s’en abstraire
un vrai décor vintage avec souci des épidermes
à droite tôle ondulée avec patine
faux voutains au plafond posés sur lignes de leds
au fond photo de mur d’usine fougères en plastique 
carrelage carreaux de ciment peint 
parquet imprimé fausses lames de bois marquées de consignes au pochoir, de tags

la prof de sport l’autre jour une fille qui s’est tordue la cheville les pompiers sont venus
tu nous fait chier avec ton tatouage 
elle m’a mis des mnms j’avais pas demandé 

on traverse

les micocouliers pleuvent le jaune comme les cerisiers le rose

chanson des bus 22 et 25

parking des autocars
récit des ramassages
murs et sol au banc à l’entrée
 
le parking tholon
l’ancien chemin
la ville romaine

chanson de la canette de minute maid et du gobelet eau by macdo sur l’air du froid

fontaine de l’arc et bassins au fond de béton hydraulique 
bruit des vagues

peut-être oui c’est toi la plus belle 

mon projet de pont ferroviaire à grande vitesse 

chemin des oliviers une graine de fenouil 
jardin du gardien descente des pistachiers

le tétrodon
le seul poisson finalement 

analogie du tgv

Nicolas Mémain – 2021

Balade Canto Pérette – Nicolas Mémain 2021
Extraits vidéo de la balade du jeudi 18 novembre 2021


Aurore Salomon du marais à l'acier Emilie Allais Esther Salmona Fabrice Frigout homelab Jeff Silva Martigues Nicolas Memain Nicolas Mémain Nina Almberg Pauliina Salminen photographie Plastigo projet artistique promenades PCPI Sibylle Duboc Souad Mani stefan Heichhorn Trek tétrodon Virginie Rochetti ZIF