Cycle HOMELAB
Cycle ‘Du marais à l’acier…et après’
Explorations et résidences artistiques
Cycle HOMELAB
Cycle ‘Du marais à l’acier…et après’
Souad MANI
Suite 2022 de Plastigo
Résidence : Tétrodon juillet 2022 :
Souad MANI assisté de Romain PAPION
« Strates de l’incertitude » dans le cadre du projet Plastigo
Strates de l’incertitude, traces des résidences Plastigo – 2022.
Souad MANI
Souad Mani plasticienne trans-média, vit et travaille à Sousse, Tunisie. Elle noue depuis 2008 à travers son projet « Elle M’aime » sous le mode de la multiplication, du partage et de la pollinisation de son autoportrait des liens avec le vivant à travers le monde. Elle tente de voir dans quelle mesure il peut provoquer des relations fécondes et comment une photo de soi peut devenir un monde unique et multiple à la fois.Son travail artistique transdisciplinaire, processuel et collaboratif se déploie à travers des expériences techno-poétiques souvent évolutives.
Du land-art, de la vidéo au web-art en passant par la photographie et la visualisation des données, elle scrute les modalités des complexes devenirs de son autoportrait. Dans une approche géo-picturale et géo-relationnelle elle renouvelle les interrogations autour du statut de l’œuvre, de l’artiste et du spectateur à l’ère des intelligences collectives et des informations et cherche à donner des formes génératives à la présence de l’« être » dans son processus ramifié et généalogique.
Elle a exposé en Tunisie, en France, en Italie et en Grande-Bretagne. Elle intervient dans des espaces publics et s’approprie clandestinement et temporairement des territoires isolés en Tunisie et ailleurs.
Pour Le projet Plastigo et dans une approche à la fois scientifique et poétique Souad Mani a travaillée sur le territoire au Golfe de Fos à travers de multiple actions directes, en ligne et en différé.
Rappel du projet collectif PLASTIGO (2020 – 2022)
MAI – DÉCEMBRE 2021
Patrycja PLICH, artiste plasticienne (Poznan, Pologne) Souad MANI, artiste transmédia (Sousse, Tunisie), assisté de Romain PAPION, artiste technicien développement numérique (Nante, France) Christophe GALATRY, photographe, vidéaste (Marseille, France) Philippe AUTRIC, vidéaste (Marseille, France)
Projet : Plastigo
Résidences : Ville de Martigues juillet 2021 :
Patryjca PLICH
Christophe GALATRY
Romain PAPION
Patrycja PLICH
Vit et travaille entre la Pologne et le sud de la France
Patrycja Plich est diplômée “Intermedia” de Université des arts de Poznań en 2016. Ses projets sont situés, assez justement, sur les jonctions des médias, en particulier là où cela lui permet d’exploiter la qualités et capacités uniques de la parole et rencontre directe avec le public. Ses entreprises sont mis dans l’environnement humain qui est soumis à une transformation matérielle et sémantique constante qui couvre plusieurs dimensions – de géopolitique à interspécifique. L’artiste a participé à de nombreuses expositions et festivals, notamment la biennale WRO Media Art (Wrocław, 2017), La Nuit de l’Instant (Marseille, France, 2017), Malte Festival (Poznań, 2016-2017), Potajemnie umiłowane idee (Galerie PBG, Poznań, 2016) ainsi que résidences d’art, telles que Serde Residency (Aizpute, Lettonie, 2017); ‘Désolé, nous n’avons pas de chambres disponibles’ (Uzhhorod, Ukraine, 2017). Récipiendaire de la bourse décerné par le ministre de la Culture et des Affaires nationales Heritage (2017), ainsi que Boursier artistique de Ville de Poznań (2019).
Genèse du projet Plastigo ici
Thème : Sur la question des sols en rapport à l’Anthropocène.
Programme de recherche artistique sur deux années développé par quatre artistes dont deux artistes étrangères invitées par l’association par ce passage, infranchi en résidence dans le Tétrodon.
Ce projet de recherche et d’installations s’appuie sur la relation directe entre objets performatifs artistiques et techniques, et leurs positionnement sur les lieux même de leur conception. Autrement dit interventions d’objets visibles dans des espaces extérieurs in situ.
Projet collaboratif, un quatrième artiste, Philippe AUTRIC, propose une installation vidéo révélatrice de représentations historiques et des risques industriels.
La situation géographique du dispositif spatio-temporel, se compose de trois « spots » répartis formant un triangle dont deux composent la base de celui-ci : entre le Golfe de Fos et l’Étang de Berre. Le sommet du triangle, le troisième spot se situe au nord, à Rassuen.
La partie installation se divise en deux éléments.
D’une part la forme subjective et physique traduite par la création de balises et fanions imprimés d’éléments graphiques, photographiques, ainsi que d’éléments récoltés sur place et transformés en autant de sculptures créés par Patrycja PLICH et Christophe GALATRY. Une visualisation verticale par drone complète une vision des installations. D’autre part la mise en place de dispositifs et d’outils de mesures de certains composants du sol et de l’air dont les signaux seront re-mixés et transformés en formes sensibles, le tout relayé à distance au cours de performances réalisées par Souad MANI assisté de Romain PAPION (développeur).
Chacun des trois spots développe ses propres interrogation.
Projet soutenu par la Ville de Martigues.
L’objet connecté MOTTY – imaginé en 2015 par Souad Mani et développé en 2018 par Romain Papion – qui a le rôle de capter des données météorologiques et de générer des bases de données. WUJUD active en temps réel Motty, archive et transforme des bases de données et les fait dialoguer et penser avec d’autres médiums.
PLASTIGO 2022 – PREMIÈRE RESTITUTION
Une Installation du projet à la Vitrine de la galerie Art-Cade sur une invitation du collectif DEUX Bis.
Stefan EICHHORN
Projet : Conception pour une installation éphémère d’une capsule couchette intérieure
et réflexion sur une étude d’une couverture / protection ombrière du Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille)
Présentation le 14 octobre lors des journées de l’architecture, salle Renoir Martigues à 18h
©Stefan EICHHORN 2022
Nicolas MÉMAIN
Projet : Écriture d’une opérette dans le Tétrodon
Titre : Canto Pérette
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Nicolas MÉMAIN, artiste marcheur, urbaniste rigolo. (Marseille)
Avec le relais actif du Bureau des Guides
Canto Pérette, ‘chanté’ et composé par Nicolas lors de sa résidence dans le Tétrodon :
c5257 iveco
7306 citaro
c5303 iveco
départ cv club de voile
chanson des boîtes et du plastique
conteneurs modules bacs coques moulées rotomoulees
du metal et du plastique cv pêcheurs libres stockage restaurant ravalement isolation des roues ça bouge c’est mobile
papimobile
puis les chênes et le fossé
probable tronçonneuse
puis l’architecture maison vénitienne truc des sports classique arcs hublots des maisons toits en tuile sur la colline
et Langevin grande barre aux mille yeux las
bleuté de l’ombre pastille rouge accès pompier carrés blancs des plafonniers
mille innocences froides
le subtil vibrato des enduits de l’ite isolation thermique par l’extérieur
le spectre de la claustra de la cage d’escalier à la composition géométrique savante d’aléatoire devenue fantomatique derrière les panneaux sandwich de polycarbonate
puis le bosquet d’yeuses
la terre à champi
le chantier ite
les piles de panneaux de laine de roche
la clairière moussue
les arbousiers jardin des délices
la piste d’athlétisme dans l’axe de la Sainte Victoire
re les maisons romaines plus visibles dont celle du gardien
sapin cyprès peuplier jaune un paravent
perméabilité du lycée parking arrière logements de fonction
Raoul Rioualla
voir la clé si ça reste ouvert trop longtemps
alors le proviseur sera pas contents
où Arthur Rimbaud croise Alexander Fleming
le carrefour
ses feux ses haricots mon coeur mon foie ma thyroïde
glissière béton armé 4 morceaux la petite elle n’est pas continue
elle l’était les joints sont comme coupés au fil à beurre
traversée
début des lignes de micocoulier
devant la caisse d’épargne les crassulae en plaque
les lampadaires sagem couleur champagne
la piste cyclable déviant la déviance
glissière béton armé continue
on va expérimenter ce que font les gamins
oh la la c’est dangereux
glisse hier, bête, ton armée continu
allée Pablo Neruda
fin des plantations aménagées
fauche partielle sol d’enrobé
des pins au hasard en sortent
la pré pinède puis la pinède
un monstre, l’énorme rouge gorge auchan au ras des arbres
au sommet, tout est là
les 2 hangars boite au toit incliné
tourret de vallier figuerolle
auchan dans les arbres
parking du macdo
les poubelles manche à air ce qui reste de Corbu
la ligne de toit du macdo
canto bout de psr
le colimaçon
la serre à enfants
poème des voitures en ligne au drive le dimanche aprèm
on se retourne
l’écureuil de la caisse d’épargne se tient loin du monstrueux rouge gorge
contemplation de la pinède en ville
c’est quoi une forêt urbaine?
il y a une vieille borne à incendie dans celle là
chanson de oui c’est toi la plus belle, Martigues
Aix est arrogante
Istres a mauvais goût
Arles n’est pas dans la métro
c’est toi la prolétaire dotée par la providence
un exemple d’urbanisme moderne intelligent
on va expérimenter ce que font les gamins oh la la c’est dangereux
les groupes s’y divisent
les deviants se moquent des réguliers
en fait y tchèquent qu’y a pas d’auto
glissière béton armé continue
tu m’a déjà enquiquiné il y a longtemps je me rappelle là bas chemin de tholon
une forme qui crée son problème
la fabrique Gustave et Félix
on se rapproche
modèle économique
boite habillée vintage
fantasme de l’atelier de l’usine
brooklynisation
rentrer sortir
la respiration malade du frigo vitrine s’en abstraire
un vrai décor vintage avec souci des épidermes
à droite tôle ondulée avec patine
faux voutains au plafond posés sur lignes de leds
au fond photo de mur d’usine fougères en plastique
carrelage carreaux de ciment peint
parquet imprimé fausses lames de bois marquées de consignes au pochoir, de tags
la prof de sport l’autre jour une fille qui s’est tordue la cheville les pompiers sont venus
tu nous fait chier avec ton tatouage
elle m’a mis des mnms j’avais pas demandé
on traverse
les micocouliers pleuvent le jaune comme les cerisiers le rose
chanson des bus 22 et 25
parking des autocars
récit des ramassages
murs et sol au banc à l’entrée
le parking tholon
l’ancien chemin
la ville romaine
chanson de la canette de minute maid et du gobelet eau by macdo sur l’air du froid
fontaine de l’arc et bassins au fond de béton hydraulique
bruit des vagues
peut-être oui c’est toi la plus belle
mon projet de pont ferroviaire à grande vitesse
chemin des oliviers une graine de fenouil
jardin du gardien descente des pistachiers
le tétrodon
le seul poisson finalement
analogie du tgv
Nicolas Mémain – 2021
Stefan EICHHORN
Projet : Comment bien dormir dans le Tétrodon
Résidence : Tétrodon (Martigues)
Stefan EICHHORN artiste plasticien. (Marseille) (En savoir plus sur le travail de l’artiste)
Stefan Eichhorn projette l’agrandissement de l’aménagement intérieur, par une création/extension des couchettes. Il va expérimenter dans l’esprit de l’architecte Annie Tribel, en respectant la simplicité originelle de l’intérieur du Tétrodon.
Le Tétrodon de 30pieds à MARTIGUES
Depuis 2021
RÉSIDENCES ARTISTIQUES
Propriété de la ville de Martigues par donation, espace habitable et de travail, il offre à des artistes un lieu de résidence leur permettant de mener une production. Ces résidences artistiques peuvent être élargies à l’accueil d’experts, une sorte de laboratoire des territoires.
Prenant en compte la complexité de l’Ouest Berre et Golfe de Fos et ses enjeux que l’association explore : industrie / habitat / environnement. ‘par ce passage, infranchi’ souhaite développer une direction de résidences basée sur des interactivités en binômes type : chercheur /artiste, dont les axes de productions s’appuient sur des thématiques croisées : #mémoires #industries ou #habitat #patrimoine. Le Tétrodon devient base vie, départ de promenades et permet d’être présents sur le terrain dans des conditions idéales d’immersion face à l’Étang de Berre.
Brève histoire du Tétrodon de 30pieds
L’aventure du Tétrodon de 30 pieds démarre avec Sauf…(territoires) un projet de l’association par ce passage, infranchi. Une exploration des territoires de l’Étang de Berre au Golfe de Fos, entre habitats, industries et nature.
L’association accepte de recevoir pour un euro symbolique en décembre 2011 cet habitat mobile et modulaire, identifié à Fos-sur-Mer comme étant un Tétrodon par l’architecte historien Thierry DUROUSSEAU, le dernier dans la région. Ce Tétrodon est issue d’une commande de la SONACOTRA en 1972 de 32 modèles de 6 mètres afin de loger les travailleurs construisant l’usine sidérurgique de SOLMER (Arcelor Mittal) sur la commune de Fos. Ce modèle-ci de 10 mètres est le seul issue de cette commande.
L’association décide de le rénover afin d’en faire son projet phare, un lieu pérenne destiner à accueillir des visiteurs, des artistes tel un laboratoire périurbain. L’idée de le situer le long du GR2013 s’impose alors au moment où l’association participe en 2013 à Marseille Capitale Européenne à la Culture et contribue à la réalisation de ce premier GR périurbain. Il est labellisé ‘Architecture contemporaine remarquable’ par la DRAC PACA en 2012, et devient propriété de la Ville de MARTIGUES à la fin de sa rénovation en 2019 et sa donation par l’association en 2021.
Voir le blog du Tétrodon de 30pieds, le récit de sa rénovation :
http://www.passage-infranchi.org/blog/
En 1971, au sein de l’AUA, le décorateur Jacques Berce imagine répondre à la demande croissante d’habitation de loisir en inventant une unité modulaire et transportable, produite industriellement. Avec l’aide de l’architecte Henri Ciriani, il définit le principe : une ossature de conteneur standard équipée de coques en plastique.. Insérées dans le volume du conteneur pour le transport, les coques sont retournées et montées en saillie sur le terrain, complétées avec divers éléments de façade. Comme son éponyme, le poisson-globe connu au Japon sous le nom de Fugu, le Tétrodon enfle au point de faire oublier son volume initial. Transportables par eau, par fer ou par route, mis en place sur leur fondations par des grues légères, les Tétrodons pouvaient être assemblés de multiples manières.
L’industriel Barbot expose en 1972 un prototype dans la cour du Louvre, après que Berce en a breveté le principe, et engage l’année suivantes production, après qu’Annie Tribel a affiné la conception des coques, les rendant confortablement habitable. Les quelque 1000 unités produites en 1978, trop coûteuses pour les particuliers, furent utilisées entre autres pour un village de vacances en Gironde et pour des habitats temporaires, de Fos-sur-Mer à Mururoa, en passant par l’Irak.
2012 – 2018
La rénovation : Recherche de financements et travaux
Maîtrise d’œuvre : Olivier BEDU – Struc Archi
AVEC : Le Département 13, La Fondation du Patrimoine, La DRAC PACA,
Entreprise FLUXEL, La ville de Martigues, Transport GARONNE
2019
Le Tétrodon de 30 pieds tel qu’il est agencé se positionne sur une plate forme dans la partie Sud de la Base Nautique de Martigues. Cette partie Sud forme une petite pointe avancée et ferme une minuscule anse orienté Nord-Est / Sud-Ouest. Afin d’avoir le maximum d’ensoleillement dans le Tétrodon et d’offrir au visiteur une vue maximale lorsqu’il sort de celui-ci il convient de placer l’entrée principale face Étang de Berre avec une vision 180° sur l’Étang dans sa partie Sud. Ainsi la baie vitrée est face à l’anse, orienté Sud-Est et donc protégé des intempéries tels que le Mistral et le froid du Nord. De plus celle-ci offre aussi une vue intéressante sur le bord côtier et le chemin GR2013
http://www.gr2013.fr/
Les coques chambres sont donc dirigé dans un axe Nord-Ouest / Sud-Est et la coque sanitaire côté Nord- Est. L’entrée usuelle s’effectue par la monté d’une rampe côté Sud-Ouest accédant au deck en bois devant l’entrée principale bien ensoleillé et face à l’Étang reçoit un maximum de lumière et doit être protégé en été par une ombrière type toiles de couleurs tendues. La porte secondaire donne côté nord-Ouest et est pourvue d’une coursive dans la continuité du deck entourant le Tétrodon.